Politique
L’avenir de la droite passe-t-il par une distinction nette d’avec le Rassemblement national ?
Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, livre une analyse sans concession sur la stratégie de son propre camp, mettant en garde contre toute forme de mimétisme avec l’extrême droite.
Dans un entretien accordé au quotidien *Le Monde*, l’élu Les Républicains a fermement rejeté l’expression « union des droites ». Pour lui, cette formule dissimule en réalité une alliance déséquilibrée qui affaiblirait la droite traditionnelle au profit du parti d’extrême droite. Il exhorte ses camarades à ne pas « singer » le Rassemblement national, une posture qu’il juge contre-productive et vouée à l’échec. Imiter l’adversaire, estime-t-il, revient à le renforcer tout en s’exposant à une progressive disparition.
Xavier Bertrand s’est montré particulièrement critique à l’égard de certaines prises de position récentes au sein de son parti. Évoquant un récent scrutin législatif partiel, il a estimé qu’il aurait été plus judicieux de refuser explicitement tout soutien au candidat bénéficiant de l’appui du RN, plutôt que de se contenter d’un appel à ne pas voter pour la gauche. Le président de région réaffirme sa propre ligne de conduite, un refus catégorique de tout soutien, que ce soit au Rassemblement national ou à La France insoumise.
Selon lui, une partie de la droite semble désormais obsédée par la dynamique de l’extrême droite, au point que certains envisageraient de renoncer à leur propre combat pour se contenter d’un rôle secondaire. Xavier Bertrand rejette ce qu’il qualifie de « défaitisme », soulignant que la prééminence du RN dans les sondages n’est pas une fatalité. Il rappelle que l’action politique se juge avant tout aux résultats obtenus, et que la crise actuelle est d’abord une crise de l’efficacité.
L’élu déplore par ailleurs que les débats à droite se cantonnent trop souvent aux seuls thèmes de l’immigration et de la sécurité. Un projet de société digne de ce nom, argue-t-il, ne saurait se résumer à ces seules questions. Interrogé sur sa relation avec les médias du groupe Bolloré, Xavier Bertrand a simplement constaté que son profil ne correspondait pas à celui des invités habituels de ces chaînes. Il a réaffirmé son attachement au pluralisme médiatique et à l’existence d’un audiovisuel public, tout en reconnaissant la nécessité de réformes dans ce secteur.
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