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L’architecture ancestrale, source d’inspiration pour affronter les canicules

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Face à la hausse des températures, les professionnels du bâtiment redécouvrent les techniques traditionnelles de climatisation passive.

Les pergolas provençales, les patios andalous ou les carbets amazoniens ne sont pas seulement des éléments esthétiques. Ces dispositifs ancestraux, conçus pour créer de l’ombre et favoriser la circulation de l’air, suscitent un regain d’intérêt chez les architectes confrontés aux défis du réchauffement climatique.

Les maisons à cour intérieure, caractéristiques des riads marocains ou des domus romaines, illustrent parfaitement cette approche bioclimatique. Leur configuration permet d’éviter l’ensoleillement direct sur les murs, tandis que la végétation et les points d’eau contribuent à abaisser la température ambiante. Des principes similaires se retrouvent dans les tours à vent persanes, véritables systèmes de ventilation naturelle, ou dans les constructions en terre, matériau réputé pour ses qualités isolantes.

Cette redécouverte des savoir-faire traditionnels marque un tournant dans la réflexion architecturale contemporaine. Plutôt que de recourir systématiquement à des solutions high-tech énergivores, certains concepteurs privilégient désormais des méthodes éprouvées, adaptées aux spécificités climatiques locales. À Paris, des réalisations comme la résidence de la rue de Meaux, dotée d’une vaste cour végétalisée, ou la réhabilitation de la halle Pajol avec son puits provençal, témoignent de cette tendance.

Les experts soulignent toutefois qu’il ne s’agit pas de reproduire à l’identique ces modèles historiques, mais de les réinterpréter avec les techniques modernes. Chaque région nécessite des solutions spécifiques, et les principes de ventilation naturelle ou d’inertie thermique doivent être adaptés aux contextes urbains actuels. Cette démarche, qui combine respect des traditions et innovation, pourrait bien définir l’architecture de demain.

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