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L’affaire Jubillar, les preuves techniques à l’épreuve du contradictoire

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Une semaine d’audience s’achève sur l’examen minutieux des éléments numériques et des investigations de terrain, sans lever le voile sur la disparition de Delphine Jubillar.

La cour d’assises du Tarn a clos jeudi sa première semaine de débats consacrée au fond de l’enquête. L’attention s’est portée sur les dépositions de quatre spécialistes, dont deux gendarmes, un analyste criminel et un maître-chien, venus exposer les résultats de leurs expertises techniques. Leurs analyses, centrées sur l’exploitation des téléphones de Cédric Jubillar et de son épouse disparue, ont permis d’écarter plusieurs scénarios sans pour autant résoudre l’énigme des dernières heures de Delphine Jubillar.

L’analyste criminel de la section de recherches de Toulouse a notamment détaillé la méthodologie ayant conduit à invalider les pistes d’un rôdeur, d’une relation extraconjugale ou d’un départ volontaire de la jeune femme. Croisant messages et données de géolocalisation, il a affirmé que la seule hypothèse restante impliquait la responsabilité de l’accusé. Les débats ont également porté sur le travail des équipes ayant traité la masse d’informations numériques à l’aide d’outils spécialisés.

La défense de Cédric Jubillar a mené un contre-interrogatoire serré, cherchant à mettre en lumière les limites de ces conclusions. Mercredi, un vif échange de près de sept heures avait déjà opposé les avocats de la partie civile au chef de l’enquête, ce dernier maintenant que l’ensemble des indices convergeait vers l’implication de l’époux.

Jeudi, le témoignage du maître-chien intervenu le matin de la disparition a retenu l’attention. Selon lui, sa chienne n’a pu suivre qu’une seule piste, correspondant à la promenade des animaux du couple la veille au soir. Chaque partie a ensuite interprété cette expertise à l’aune de sa stratégie. L’après-midi a été marquée par l’audition d’un ancien policier, dont le rapport alternatif sur les données téléphoniques a été vivement contesté par la défense et le parquet.

À l’issue de cette séquence, les conseils de Cédric Jubillar ont salué le déroulement des audiences et estimé avoir rétabli l’image de leur client tout en pointant les faiblesses de l’enquête. L’accusé, présent et concentré, a réaffirmé son innocence lorsqu’il s’est exprimé. Selon ses avocats, il aborde cette épreuve avec résignation et confiance.

Le procès, qui se déroule devant une assistance nombreuse et une importante couverture médiatique, doit se poursuivre durant trois semaines supplémentaires. La décision de la cour est attendue pour le 17 octobre.

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