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France

L’Abbé Pierre avait « une sexualité problématique » : son neveu sort du silence

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L'Abbé Pierre avait "une sexualité problématique" : son neveu sort du silence

Guy Tuscher, neveu de l’Abbé Pierre, raconte dans une interview à France Bleu Isère que son oncle n’a jamais su respecter son vœu de chasteté. « Le célibat, pour lui, c’était insupportable. »

Guy Tuscher, 71 ans, accuse encore le coup. Des mois après les premières révélations du scandale sexuel autour de l’Abbé Pierre, son oncle, le septuagénaire revient sur le choc « violent » qu’il a dû encaisser en apprenant ce que l’homme d’Église avait fait à toutes ces femmes. Elles sont aujourd’hui 24 à accuser le capucin d’agressions sexuelles et de viols. « Cela a été violent. Mais, en fait, moi, je savais. Nous, dans la famille, on savait tous que la sexualité de notre oncle était problématique », confie Guy Tuscher, qui ignorait cependant tout des agressions sexuelles, telles qu’elles sont décrites dans les témoignages.

La mère de Guy Tuscher était très proche de son frère, l’Abbé Pierre. « C’était son frère préféré. C’était un garçon brillant, plein de vie », raconte son neveu. Elle savait cependant qu’il ne pourrait pas se passer d’une vie sans sexe et qu’entrer dans l’Église, faire vœu de chasteté, n’avait aucun sens. « Elle savait très bien que le célibat, pour lui, c’était quelque chose d’insupportable. En fait, elle lui en a énormément voulu quand il est devenu prêtre parce qu’elle savait que ça ne correspondait pas à ce qu’il était. » Et d’ajouter : « Ma mère lui disait de faire une psychanalyse pour régler ses problèmes, mais il n’a jamais voulu. »

S’il ne renie pas l’oncle qu’a été l’Abbé Pierre ni tout ce qu’il a pu accomplir « humainement et politiquement », Guy Tuscher ressent une « déception par rapport à l’homme ». Il lui en veut « d’avoir pris le risque de tout détruire ». Et s’il affirme soutenir « ces femmes qui ont raconté ce qu’elles ont subi », il assure aussi : « On ne peut pas non plus dire que tout ce qu’il a fait est à jeter. Ce n’est pas possible. »

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L’autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

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L'autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

Alors que la mobilisation contre la vie chère s’intensifie en Martinique, la question de l’autonomie politique de ce département ultramarin revient sur le devant de la scène. Une aspiration de nombreux élus locaux qui divise une île profondément marquée par son histoire coloniale.

La Martinique, département français depuis des siècles, voit émerger de plus en plus de discussions sur la possibilité d’une autonomie accrue. Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), défend l’idée d’une autonomie élargie au sein de la République. Ce concept implique un pouvoir législatif local, permettant à l’île de décider de ses propres lois et règlements dans certains domaines. Cependant, l’article 73 de la Constitution limite cette capacité pour les départements d’outre-mer. Selon Letchimy, ces restrictions freinent le développement local, comme en témoigne la longue lutte pour permettre à la Martinique de rejoindre l’Organisation des États de la Caraïbe orientale.

La question de l’autonomie ne se limite pas à la politique. Le débat autour de la langue créole, récemment annulée en tant que langue co-officielle par un tribunal, montre les tensions autour des spécificités culturelles de l’île. Le « sentiment anti-français » évoqué par certains élus témoigne également d’un fossé grandissant entre une partie de la population et les institutions centrales.

Si la députée Béatrice Bellay soutient l’autonomie, elle admet que le terme suscite des craintes de la part de la population, souvent perçu comme un pas vers l’indépendance. D’autres, comme Hugues Toussay, préfèrent démontrer l’efficacité des pouvoirs actuels avant d’en demander plus. Le bras de fer avec Paris continue, d’autant plus que la vie chère, amplifiée par la distance géographique et économique avec la métropole, mobilise un large spectre de la société martiniquaise.

Les débats restent donc ouverts. Si certains, comme le collectif RPPRAC, rêvent d’une autonomie complète, voire d’une indépendance future, la réalité politique et économique de l’île, conjuguée à son histoire, complexifie toute prise de décision rapide.

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Orages violents et risques d’inondations : le sud de la France en vigilance orange

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Orages violents et risques d'inondations : le sud de la France en vigilance orange

Le Gard et la Lozère sont placés en alerte face à des orages potentiellement violents, susceptibles de provoquer des inondations. Météo-France annonce une dégradation rapide des conditions météorologiques, avec des risques qui pourraient s’étendre à d’autres départements.

Dès cette nuit, des perturbations orageuses traverseront le sud-est de la France, déclenchant des précipitations intenses, principalement sur le Languedoc-Roussillon. Le phénomène est renforcé par un épisode cévenol, caractérisé par des pluies soutenues sur les reliefs et des orages isolés en plaine. Si la vigilance orange est actuellement limitée au Gard et à la Lozère, Météo-France avertit que des régions voisines, comme l’Ardèche ou la région PACA, pourraient également être concernées en fonction de l’évolution des conditions.

Ce type d’événement, marqué par la confrontation entre des masses d’air méditerranéennes chaudes et des courants froids du nord, génère des précipitations intenses et des risques élevés de crues éclairs. Bien que l’intensité exacte des précipitations reste incertaine, les autorités appellent à la prudence, soulignant la possibilité d’une extension de la vigilance dans les prochaines heures.

Les habitants des zones à risque sont invités à rester informés des bulletins météorologiques et à prendre les mesures de précaution nécessaires.

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Immobilier : La taxe foncière a bondi de 20% en cinq ans, 33% en dix ans en France

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Immobilier : La hausse fulgurante de la taxe foncière fait grincer les dents des propriétaires

Entre 2013 et 2023, la taxe foncière a bondi de près de 33 % en France, une augmentation qui pèse lourd sur les finances des propriétaires. En 2024, cette pression fiscale continue de s’intensifier, malgré des perspectives plus modérées pour l’année prochaine.

La fiscalité locale continue d’être une source de préoccupation majeure pour les propriétaires immobiliers en France. Selon les données de l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe foncière a grimpé de 4,9 % en 2024 par rapport à l’année précédente, une hausse significative en raison de l’indexation des valeurs locatives sur l’inflation. Cette augmentation se traduit par une douloureuse réalité : en dix ans, les propriétaires ont vu leur contribution fiscale s’envoler de 32,9 % en moyenne, atteignant des records dans certaines villes.

C’est à Paris que la situation est la plus frappante, avec une augmentation de la taxe foncière de 83 % sur la décennie. Strasbourg et Limoges suivent avec respectivement 52 % et 51,8 % d’augmentation. Ce phénomène est accentué par des décisions communales qui ont choisi de relever encore davantage ces taxes, rendant la facture particulièrement difficile à supporter pour de nombreux contribuables. Les propriétaires ont jusqu’au 20 octobre pour s’acquitter de leur impôt s’ils ont opté pour un paiement en ligne.

L’Union nationale de la propriété immobilière appelle à une réforme en profondeur de la fiscalité locale, en proposant une fusion de la taxe foncière et de la taxe d’habitation en une seule contribution. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, plaide pour une taxation de l’usage, qui concernerait autant les propriétaires que les locataires. Selon lui, il est injuste que certains habitants de communes échappent totalement à cette charge, alors que ces fonds sont cruciaux pour financer les investissements locaux.

Cependant, après deux années marquées par des augmentations record des bases locatives (+7,1 % en 2023 et +3,9 % en 2024), 2025 pourrait offrir un répit aux propriétaires. Les prévisions laissent entrevoir une revalorisation plus modérée, réduisant ainsi la pression sur les finances des ménages concernés. Reste à savoir si ces mesures suffiront à apaiser les tensions face à une fiscalité locale jugée de plus en plus pesante.

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