Économie
La politique monétaire européenne entre dans une phase d’attente prolongée
_**La Banque centrale européenne s’apprête à confirmer le maintien de ses taux directeurs ce jeudi, une décision largement anticipée par les marchés, qui reportent désormais leur attention sur les perspectives économiques révisées jusqu’en 2028.**_
L’institution monétaire devrait laisser inchangé son principal taux directeur, actuellement fixé à 2% depuis l’été dernier. Cette pause intervient dans un environnement où la dynamique des prix dans la zone euro apparaît plus maîtrisée que chez certains de ses principaux partenaires, rendant tout ajustement immédiat prématuré. Les déclarations récentes de la présidente Christine Lagarde avaient préparé le terrain, en soulignant que la politique actuelle était adaptée et que les décisions futures continueraient de dépendre des données économiques publiées au fil des réunions.
Le principal élément scruté cette semaine sera la publication des nouvelles projections macroéconomiques, dont le périmètre est étendu jusqu’à l’horizon 2028. Ces prévisions devraient fournir le cadre justifiant une période de stabilité prolongée des taux. Plusieurs établissements financiers s’attendent notamment à une révision à la hausse des anticipations de croissance pour les années à venir, un rebond qui serait notamment porté par les mesures de relance budgétaire en Allemagne et par un possible apaisement géopolitique en Ukraine.
Néanmoins, l’horizon n’est pas exempt de risques. L’évolution du taux de change de l’euro, sensible aux décisions de la Réserve fédérale américaine et aux tensions commerciales, pourrait peser sur la compétitivité des exportateurs européens. Par ailleurs, le report à 2028 de l’entrée en vigueur du mécanisme européen de tarification du carbone pour les bâtiments et le transport routier modifiera le profil anticipé de l’inflation, en différant l’impact sur les prix de l’énergie.
Dans ce contexte, le discours des responsables de la BCE devrait se concentrer sur l’évaluation de la balance des risques entourant l’évolution des prix à moyen terme. Cette appréciation conditionnera la trajectoire future de la politique monétaire. Alors que certains membres du directoire ont récemment évoqué la possibilité que le prochain mouvement soit une hausse, le calendrier reste extrêmement incertain. Plusieurs analystes n’envisagent pas de relèvement des taux avant la fin de l’année 2026, dans l’hypothèse d’une inflation qui se maintiendrait durablement au-dessus de l’objectif de 2% dans la seconde moitié de la décennie.
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