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Économie

La France défend un étiquetage renforcé pour le fluorure de sodium en milieu professionnel

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L’Agence nationale de sécurité sanitaire propose à l’Union européenne de classer cette substance comme perturbateur endocrinien et toxique pour la reproduction, afin de mieux protéger les salariés exposés.

L’Anses a formulé une recommandation officielle auprès des instances communautaires. L’agence préconise une révision de la classification du fluorure de sodium dans le cadre du règlement européen sur l’étiquetage des produits chimiques. L’objectif est d’instaurer un marquage plus explicite pour les produits à usage professionnel contenant cette substance, afin d’alerter sur ses effets potentiels sur le système hormonal et la fertilité.

Cette saisine s’appuie sur l’examen de nombreuses études scientifiques, menées aussi bien sur l’homme que sur l’animal. Les données recueillies ont conduit les experts à considérer que le fluorure de sodium répond aux critères définissant un perturbateur endocrinien pour la santé humaine, ainsi qu’une substance présentant une toxicité pour la reproduction. Une classification qui viendrait s’ajouter à son statut actuel de produit toxique, notamment pour son action irritante sur la peau et les yeux.

La démarche vise avant tout à renforcer la prévention en milieu professionnel. Il s’agit d’informer clairement les entreprises et les salariés régulièrement en contact avec cette substance, pour qu’ils puissent adapter leurs pratiques et mettre en œuvre les mesures de protection individuelles et collectives nécessaires. La proposition a été transmise à l’Agence européenne des produits chimiques, où elle est soumise à consultation publique.

La décision finale reviendra à la Commission européenne, qui statuera sur la base de l’avis technique de l’ECHA. Parallèlement, l’Anses rappelle que le fluorure de sodium est une substance naturellement présente dans l’environnement, notamment dans certaines eaux, et dans divers aliments courants. Son utilisation à faible dose dans les produits d’hygiène bucco-dentaire, pour ses vertus anti-caries, est considérée comme sans risque pour la population générale aux niveaux d’exposition actuels.

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