Économie
La contestation agricole s’essouffle, les barrages résistent
À quelques jours des fêtes, le mouvement de protestation contre la politique sanitaire connaît un net reflux. Des points de blocage persistent cependant dans plusieurs régions, où certains agriculteurs envisagent de passer Noël sur place.
Le nombre de manifestants a considérablement diminué ce week-end. Les dernières estimations font état d’une mobilisation réduite à quelques centaines de personnes, concentrées principalement dans le sud-ouest du pays. Cette baisse d’intensité contraste avec la détermination affichée sur certains sites, où les barrages routiers sont maintenus.
Plusieurs axes autoroutiers restent perturbés ce lundi, notamment près de Bordeaux, entre Toulouse et Bayonne, ou encore dans le Massif central. Malgré la levée d’un barrage stratégique en Ariège dans la nuit, la circulation n’est pas encore totalement rétablie sur tous les itinéraires concernés.
La perspective des fêtes de fin d’année ne semble pas inciter au démantèlement des derniers points de fixation. À Cestas, en Gironde, une trentaine d’agriculteurs et leurs proches ont installé un sapin et une crèche sous un échangeur. Leurs porte-parole n’excluent pas d’y passer la soirée du réveillon. Une scène similaire se prépare sur l’autoroute A64, près de Carbonne, où une messe de minuit est annoncée.
Les revendications portent toujours sur la remise en cause de l’abattage systématique des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse, ainsi que sur la demande d’un plan de soutien pour la filière viticole. Les appels gouvernementaux à une pause durant les fêtes n’ont pas empêché l’émergence de nouvelles actions symboliques, comme la distribution de lait aux automobilistes sur un barrage filtrant à Reims.
Parallèlement, le dialogue se poursuit sur le plan technique. Une cellule réunissant scientifiques et représentants agricoles doit se réunir ce lundi pour échanger sur une éventuelle évolution du protocole de gestion de l’épizootie. Cette démarche, jugée trop lente par certains éleveurs, ne pourrait aboutir à des modifications qu’au mois de janvier.
La stratégie sanitaire repose actuellement sur un triptyque incluant la vaccination, les restrictions de mouvement et l’élimination des animaux infectés. Une campagne de vaccination ciblée est en cours dans dix départements du sud-ouest, où un cinquième du cheptel bovin a déjà reçu une dose. L’objectif est d’atteindre une couverture suffisante d’ici à la mi-janvier pour obtenir, au regard des normes européennes, le statut de zone protégée.
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