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Économie

La colère des champs gronde à l’approche des fêtes

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Alors que les départs en vacances s’annoncent tendus, le gouvernement tente ce vendredi d’apaiser la grogne montante du monde agricole, confronté à une accumulation de crises sanitaires, commerciales et budgétaires.

Le Premier ministre reçoit ce matin à Matignon les dirigeants des principaux syndicats agricoles. Cette série d’entretiens vise à désamorcer une mobilisation qui prend de l’ampleur depuis plusieurs jours, notamment dans le sud-ouest de la France. Les agriculteurs expriment leur exaspération face à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie bovine. Leur opposition se traduit par des actions de blocage, avec des barrages constitués de pneus ou de fumier sur certains axes routiers et devant des bâtiments publics.

Les autorités redoutent un impact sur la circulation à la veille d’un week-end crucial pour les déplacements de fin d’année. Le gestionnaire du réseau autoroutier a d’ores et déjà émis des prévisions de trafic difficiles. En parallèle, le gouvernement poursuit sa stratégie de vaccination massive du cheptel pour circonscrire l’épizootie et préserver le statut sanitaire du pays, essentiel pour les exportations.

Cette crise sanitaire s’inscrit dans un contexte plus large de profondes inquiétudes pour la profession. Jeudi, des milliers d’agriculteurs européens, dont une forte délégation française, ont manifesté à Bruxelles contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Bien que son examen ait été reporté à janvier, les organisations jugent cette mesure insuffisante et maintiennent la pression, craignant une concurrence jugée déloyale pour les productions locales.

Le mécontentement porte également sur des projets réglementaires européens. Les professionnels s’alarment des conséquences financières potentielles d’un futur mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, qui pourrait alourdir les coûts de production. Ils dénoncent par ailleurs une baisse anticipée des financements de la politique agricole commune. Pour les représentants du secteur, ces différents dossiers remettent en cause la pérennité économique des exploitations et la place de l’agriculture dans le projet européen.

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