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La Chine déploie un nouveau trio d’astronautes vers son avant-poste orbital

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Un équipage frais a pris ses quartiers dans la station Tiangong après un rendez-vous orbital réussi, marquant une nouvelle étape dans l’ambitieux programme spatial chinois.

Le vaisseau Shenzhou-21 s’est amarré avec précision à la station spatiale Tiangong vendredi, moins de quatre heures après son lancement depuis le désert de Gobi. La manœuvre d’arrimage s’est achevée à 19h22 GMT, selon l’agence de presse officielle, scellant le début d’une mission de six mois pour les trois représentants de la nation asiatique. Le décollage avait eu lieu plus tôt dans la journée depuis le centre spatial de Jiuquan, situé dans les étendues arides du nord-ouest chinois.

Cette relève spatiale verra le nouvel équipage prendre le relais des occupants actuels de Shenzhou-20, dont le retour terrestre est programmé dans les prochains jours. Le programme de mission inclut la réalisation d’expériences scientifiques en microgravité, la conduite de sorties extravéhiculaires et l’installation de protections contre les débris spatiaux sur la structure externe de Tiangong.

L’équipage compte parmi ses membres l’ingénieur Wu Fei, qui devient à 32 ans le plus jeune astronaute chinois à participer à une mission orbitale. Il est accompagné du commandant de bord Zhang Lu, vétéran de la mission Shenzhou-15, et d’un spécialiste des charges utiles âgé de 39 ans. Le voyage inclut également quatre rongeurs – deux mâles et deux femelles – qui feront l’objet des premières expérimentations biologiques menées sur des mammifères en orbite.

Le départ avait donné lieu à une cérémonie protocolaire dans la cité spatiale érigée en plein désert, où les astronautes en combinaison blanche avaient reçu les hommages de leurs proches et des responsables. Cette base de lancement, dotée d’infrastructures résidentielles et éducatives complètes, symbolise l’engagement durable de Pékin dans la conquête spatiale.

Le programme Tiangong représente l’aboutissement de trois décennies d’investissements massifs dans les technologies spatiales, visant à positionner la Chine au même niveau que les puissances spatiales établies. Opérationnelle depuis 2022, la station est conçue pour une durée de vie minimale de dix ans. Cette réalissance s’inscrit dans une stratégie plus vaste qui a déjà permis à Pékin d’accomplir des premières mondiales, dont l’alunissage sur la face cachée de la Lune en 2019.

L’agence spatiale chinoise réaffirme son objectif d’envoyer des taïkonautes sur la Lune avant 2030, précisant qu’une série d’essais déterminants concernant les atterrisseurs lunaires et vaisseaux habités seront prochainement conduits. Parallèlement à leurs activités techniques, les occupants de Shenzhou-21 mèneront des actions de médiation scientifique pour renforcer l’intérêt du public pour les questions spatiales.

Cette autonomie orbitale trouve son origine dans l’exclusion chinoise de la Station spatiale internationale depuis 2011, une décision qui a conduit le pays à développer ses propres capacités spatiales habitées. Le programme Tiangong incarne désormais cette indépendance stratégique et la détermination chinoise à écrire son propre chapitre dans l’histoire de l’exploration spatiale.

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