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La Bretagne s’interroge sur le triplement de la taxe de séjour

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Le projet porté par la région suscite l’inquiétude des professionnels du tourisme, qui redoutent un impact sur l’attractivité du territoire et sur l’emploi.

La perspective d’une augmentation substantielle de la taxe de séjour en Bretagne génère des tensions au sein de la filière touristique régionale. Le président de région Loïg Chesnais-Girard défend un projet de triplement de cette imposition dont le produit serait destiné au financement des transports et à l’exonération des entreprises du versement mobilité. Cette mesure, qui porterait le montant moyen à deux euros par nuitée et par personne, s’inscrirait dans le cadre du budget 2026.

Les professionnels du secteur expriment une vive opposition face à cette éventualité. Pour l’Union bretonne de l’hôtellerie de plein air comme pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, cette hausse compromettrait l’image d’un tourisme accessible et familial, atout majeur de la Bretagne. Ils soulignent le caractère contre-productif d’une telle décision alors que près de quarante pour cent des visiteurs sont originaires du Grand Ouest.

Les conséquences économiques potentielles alimentent également les craintes. Les représentants professionnels évoquent la possible déstabilisation d’un secteur qui représente huit pour cent du produit intérieur brut régional et plus de quatre-vingt mille emplois. Ils pointent particulièrement l’impact sur la clientèle familiale, pour qui cette majoration pourrait influer sur le choix de la destination.

Si le premier amendement a été rejeté en commission des finances, le débat reste ouvert à l’Assemblée nationale. Le président de région se dit conscient des difficultés rencontrées par les hôteliers, mais maintient la nécessité d’une fiscalité touristique équitable, arguant que cette contribution permettrait de soulager les travailleurs locaux. Il promet une concertation approfondie si la région obtient les compétences nécessaires pour mettre en œuvre cette réforme.

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