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Kim Jong Un rejoint Xi Jinping et Vladimir Poutine à Pékin pour une démonstration de force diplomatique

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Le dirigeant nord-coréen a franchi la frontière chinoise à bord de son train blindé afin d’assister au défilé commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Sa présence aux côtés des présidents chinois et russe constitue un moment singulier dans les relations internationales.

Le train spécial aux couleurs vert olive et or a quitté Pyongyang lundi pour un périple de plus de vingt heures à travers la campagne nord-coréenne puis chinoise. Les médias officiels de Pyongyang ont diffusé des images du leader fumant calmement sur le quai avant son départ, puis travaillant à bord dans un compartiment aux boiseries soignées, en présence du drapeau national.

Cette visite intervient dans le cadre des célébrations du quatre-vingtième anniversaire de la fin du conflit mondial, où une vingtaine de dirigeants étrangers sont attendus aux côtés du président chinois. Les modalités protocolaires restent confidentielles, mais la simple présence de Kim Jong Un aux côtés d’autres chefs d’État représenterait une première notable depuis son accession au pouvoir.

Les autorités pékinoises ont considérablement renforcé les dispositifs de sécurité en prévision de l’événement. Des barrières métalliques ont été installées sur plusieurs kilomètres le long des artères principales, tandis que des militaires en armes ont été positionnés aux carrefours stratégiques. Les habitants de la capitale anticipent déjà des difficultés de circulation mercredi en raison des multiples restrictions d’accès.

Pour le dirigeant nord-coréen, il s’agit seulement de son onzième déplacement à l’étranger depuis son arrivée à la tête d’un pays soumis à un rigoureux isolement diplomatique et à de sévères sanctions internationales. Ses quatre précédents voyages l’avaient déjà conduit en Chine, principal partenaire économique et politique de Pyongyang.

La convergence des trois leaders survient dans un contexte de fortes tensions géopolitiques, marquées par l’opposition croissante entre Moscou et Pékin d’une part, et les puissances occidentales d’autre part. Le président russe, arrivé dimanche, a entamé mardi des entretiens bilatéraux avec son homologue chinois, confirmant leur rapprochement stratégique.

Les observateurs relèvent que cette configuration tripartite inédite pourrait contrarier les efforts américains visant à isoler diplomatiquement la Corée du Nord. Malgré les rencontres passées entre l’ancien président Trump et Kim Jong Un, les programmes nucléaire et balistique nord-coréens se sont poursuivis, tandis que Pyongyang renforçait son soutien à Moscou dans le conflit ukrainien.

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