Gaza sous le feu : le chef du gouvernement du Hamas tué dans des frappes israéliennes meurtrières
Au moins 330 morts dans la nuit : les tensions entre Israël et le Hamas atteignent un nouveau paroxysme après des bombardements massifs dans la bande de Gaza.
Dans une escalade dramatique des hostilités, l’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes dévastatrices dans la bande de Gaza dans la nuit du 17 au 18 mars. Ces attaques, parmi les plus violentes depuis deux mois, ont fait au moins 330 morts et des centaines de blessés, selon un bilan provisoire. Parmi les victimes figure Essam Al-Dalis, chef du gouvernement du Hamas à Gaza, dont la mort a été confirmée par le mouvement islamiste dans un communiqué. Deux autres hauts responsables, Mahmoud Abou Watfa, ministre adjoint de l’Intérieur, et Bahjat Abou Sultan, directeur général des services de sécurité intérieure, ont également péri dans ces raids.
Ces opérations militaires, ordonnées par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Israël Katz, interviennent dans un contexte de tensions exacerbées. Le gouvernement israélien justifie ces frappes par le refus persistant du Hamas de libérer les otages détenus à Gaza et son rejet des propositions de médiation internationale, notamment celles portées par l’envoyé américain Steve Witkoff. Dans un communiqué officiel, Israël a averti qu’il intensifierait désormais ses actions militaires contre le Hamas, affirmant que « la force sera déployée sans relâche ».
Le Hamas, de son côté, dénonce une stratégie délibérée visant à saboter les efforts de trêve. Le mouvement accuse Netanyahou d’instrumentaliser le conflit pour des raisons politiques internes, allant jusqu’à qualifier la reprise des hostilités de « condamnation à mort » pour les otages encore captifs. Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que cette décision équivalait à sacrifier les prisonniers, tout en rejetant la responsabilité de l’escalade sur le gouvernement israélien.
Cette nouvelle flambée de violence survient dans un contexte régional déjà extrêmement tendu, marqué par des affrontements récurrents et des tentatives infructueuses de médiation. Les frappes israéliennes, d’une intensité rarement vue depuis le dernier cessez-le-feu, risquent de plonger davantage la région dans un cycle de représailles et de souffrances, avec des conséquences humanitaires désastreuses pour la population civile de Gaza.