Politique
Financement libyen: Takieddine retire ses accusations contre Sarkozy
Ziad Takieddine, l’un des principaux témoins à charge contre Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007, a retiré mercredi ses accusations, suscitant la joie de l’ancien chef de l’Etat.
« Je le dis haut et fort, or ce juge Tournaire (ndlr: l’ancien juge d’instruction en charge du dossier) a bien voulu tourner ça à sa manière et me faire dire des propos qui sont totalement contraires aux propos que j’ai dits (…): il n’y a pas eu de financement de campagne présidentielle de Sarkozy » a déclaré ce sulfureux intermédiaire.
En fuite à Beyrouth alors qu’il a été condamné en juin en France dans le volet financier de l’affaire Karachi, M. Takieddine ajoute dans un court extrait vidéo : « Je confirme que ceci n’est pas vrai. M Sarkozy n’a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu’il ne le faisait jamais ».
« La vérité éclate » enfin, a triomphé dans des messages sur les réseaux sociaux Nicolas Sarkozy, mis en examen dans ce dossier depuis mars 2018 pour « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive » et « financement illégal de campagne électorale », et depuis mi-octobre pour « association de malfaiteurs ».
« Le principal accusateur reconnaît ses mensonges. Jamais il ne m’a remis d’argent, jamais il n’y a eu de financement illégal de ma campagne de 2007 », ajoute-t-il.
« Je demande à mon avocat Thierry Herzog de déposer une requête en démise en examen et d’engager une procédure pour dénonciation calomnieuse contre Ziad Takieddine dont les précédentes allégations m’ont causé un préjudice considérable », poursuit-il.
M. Takieddine, âgé de 70 ans, est lui-même mis en examen dans ce dossier pour complicité de corruption, de trafic d’influence, complicité de détournement de fonds publics.
En novembre 2016, M. Takieddine avait affirmé avoir remis entre fin 2006 et début 2007 cinq millions d’euros à M. Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant.
A plusieurs reprises, ensuite, devant le juge d’instruction Serge Tournaire, M. Takieddine a confirmé avoir transporté cet l’argent libyen destiné à financer la campagne présidentielle de M. Nicolas Sarkozy. En janvier 2020, devant les successeurs de M. Tournaire, Aude Buresi et Marc Sommerer, M. Takieddine n’est pas revenu sur ces déclarations.
Sollicitée par l’AFP, son avocate Me Elise Arfi, qui l’accompagnait lors de ces interrogatoires, n’a pas souhaité réagir.
L’enquête avait été ouverte après la publication par Mediapart en 2012, dans l’entre-deux tours de la présidentielle, d’un document censé prouver que la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy cinq ans plus tôt avait été financée par le régime de Mouammar Kadhafi.
Témoignages de dignitaires libyens, notes des services secrets de Tripoli, accusations de M. Takieddine… En sept ans de travail, les magistrats ont réuni une somme d’indices troublants qui ont donné corps à cette théorie.
Toutefois, aucune preuve matérielle indiscutable n’a pour l’heure été retrouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à neuf mises en examen à ce jour.
Politique
Elections européennes : Jean-Luc Mélenchon dénonce une « guerre de clans » au sein du Parti socialiste
Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a vivement critiqué la décision du Parti socialiste (PS) de présenter une liste autonome aux élections européennes de juin 2024. Dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter), Mélenchon a qualifié le PS de « diviseur » et a accusé le parti de faire payer le prix de ses synthèses internes à toute l’union populaire.
Sectaire aux sénatoriales, diviseur aux européennes, le PS fait payer à toute l’union populaire le prix de ses synthèses internes. Mais elles finissent elles aussi en guerre de clans. Incorrigible. https://t.co/SES39jstBe
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 6, 2023
Selon Mélenchon, cette décision du PS mène à une « guerre de clans » au sein de la gauche, alors que LFI pousse à une union de la gauche pour les élections européennes. Les socialistes deviennent ainsi la troisième formation de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à faire cavalier seul pour ce scrutin, après les communistes et les écologistes.
Malgré l’adoption de cette décision par le bureau national du PS à l’unanimité, des tensions persistent au sein du parti concernant une éventuelle alliance avec LFI. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est publiquement opposé à Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, qui se félicitait de la position du PS en faveur d’une « gauche pro-européenne ». Le texte actant cette liste unique sera soumis au vote des militants socialistes le 5 octobre.
France
Politique : l’utilisation du 49.3 sur le budget par l’exécutif est envisagée par Élisabeth Borne
La Première ministre Élisabeth Borne a déclaré ce dimanche que le gouvernement envisageait « certainement » d’utiliser à nouveau l’article 49.3 de la Constitution à l’automne pour faire adopter des textes de loi budgétaires.
Selon Élisabeth Borne, cet article constitutionnel pourrait être utilisé pour faire passer des lois budgétaires sans passer par le vote des députés. Elle justifie cette démarche en affirmant que le pays a besoin d’un budget.
La Première ministre reconnaît que les partis d’opposition ont le « droit » de ne pas voter en faveur du prochain budget du gouvernement, mais elle critique les postures adoptées par certains partis. Elle dénonce notamment l’idée que voter un budget équivaudrait à affirmer son appartenance à une majorité.
Élisabeth Borne rappelle également que le recours à l’article 49.3 n’est pas un déni de démocratie, mais une manière d’assumer la responsabilité et l’avenir du gouvernement en laissant le Parlement prendre une décision.
L’article 49.3 de la Constitution a été utilisé à 11 reprises par la Première ministre depuis sa nomination en mai 2022. La décision d’utiliser cet article avait été fortement critiquée lors de la réforme des retraites.
Politique
Politique : la limitation à deux quinquennats déplaît à Macron qui y voit une « funeste connerie »
Lors d’une rencontre avec les chefs de partis à Saint-Denis, le président Emmanuel Macron a exprimé des opinions contradictoires sur la limitation des mandats présidentiels. Alors qu’il avait précédemment évité le sujet, il a déclaré que la limitation des mandats avait été une « funeste connerie ». Cette déclaration a suscité des réactions diverses dans le paysage politique français.
Emmanuel Macron, qui avait jusqu’ici évité de discuter ouvertement de la limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats consécutifs, a surpris lors d’une rencontre à Saint-Denis. Interpellé sur la possibilité d’un retour au septennat par Jordan Bardella, le chef de l’État a déclaré : « Ça a été une funeste connerie de limiter les mandats présidentiels », d’après des informations relayées par Jean-Luc Mélenchon.
La Constitution actuelle interdit au président d’exercer plus de deux mandats consécutifs, une règle mise en place par la révision constitutionnelle de 2008. Cette déclaration d’Emmanuel Macron intervient dans un contexte où une partie de la macronie s’inquiète d’une bataille de succession au sein du camp présidentiel en vue de l’élection présidentielle de 2027.
Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale et proche d’Emmanuel Macron, avait exprimé des regrets quant à la limitation des mandats présidentiels dans une interview au Figaro en juin dernier. Cependant, il avait ensuite clarifié sa position en indiquant qu’il ne fallait pas modifier les règles en cours de mandat.
La déclaration d’Emmanuel Macron a suscité des réactions variées dans le paysage politique. Certains dans la majorité présidentielle tentent de minimiser la polémique en suggérant que le président aurait pu faire une plaisanterie sur le sujet. De l’autre côté, à La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a saisi l’occasion pour appeler à un « référendum révocatoire » afin de contraindre Macron à démissionner.
L’évocation de la limitation des mandats présidentiels par Emmanuel Macron soulève des questions sur l’éventualité d’un débat futur sur ce sujet au sein du gouvernement et de la classe politique française.
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