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Évasion spectaculaire à la prison de Dijon

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Deux détenus se sont enfuis après avoir sectionné les barreaux de leur cellule, mettant en lumière les lacunes sécuritaires d’un établissement surpeuplé.

Deux hommes incarcérés à la maison d’arrêt de Dijon ont réussi à s’évader dans la nuit de mercredi à jeudi. Leur disparition a été constatée en début de matinée lors de l’appel quotidien dans le quartier sécuritaire de l’établissement. Selon les premières constatations, les fugitifs auraient scié les barreaux de leur cellule avant de descendre en utilisant des draps assemblés.

Les autorités judiciaires ont identifié les évadés comme un jeune homme de 19 ans, poursuivi pour tentative d’assassinat et association de malfaiteurs, et un individu de 32 ans, incarcéré pour des violences conjugales répétées. Tous deux se trouvaient en détention provisoire dans le cadre de procédures en cours devant le tribunal de Dijon.

Une enquête pour évasion en bande organisée a été confiée à la division spécialisée dans la criminalité organisée. Le syndicat FO Justice a pour sa part précisé que les détenus avaient utilisé une lame de scie pour couper les barreaux de leurs cellules respectives.

Cet incident survient dans un établissement pénitentiaire connu pour son état vétuste et sa surpopulation chronique. Avec 311 détenus pour une capacité théorique de 180 places, le taux d’occupation atteint 173 pour cent selon les derniers chiffres disponibles. La prison de Dijon figure d’ailleurs parmi les six établissements prioritaires pour un plan de modernisation annoncé récemment par le ministère de la Justice.

Dans un communiqué, le syndicat FO Justice a dénoncé la dégradation des conditions de sécurité qu’il dit avoir signalée à plusieurs reprises. Cette évasion intervient peu après celle d’un détenu du centre pénitentiaire de Rennes-Vézin, qui avait conduit au remplacement du directeur de l’établissement.

Plus largement, cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes au sein de l’administration pénitentiaire française. Trois organisations professionnelles de directeurs de prison ont récemment critiqué la politique pénitentiaire gouvernementale, dénonçant un déséquilibre dans l’attribution des moyens entre les quartiers hautement sécurisés et les services ordinaires.

La situation carcérale nationale reste préoccupante avec près de 85 000 personnes incarcérées pour environ 62 500 places opérationnelles, soit un taux d’occupation global dépassant 135 pour cent. Ces chiffres placent la France parmi les pays européens les plus touchés par la surpopulation carcérale.

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