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Économie

Eurostar échappe à la faillite

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Eurostar, filiale à 55% de la SNCF, a annoncé mardi avoir conclu un accord de financement avec ses actionnaires et ses banques pour échapper à une faillite imminente, alors qu’elle n’opère plus qu’un aller-retour quotidien entre Paris et Londres au lieu d’une quinzaine avant la pandémie.

La compagnie transmanche, qui n’assure plus également qu’un seul Londres-Bruxelles-Amsterdam par jour en ce moment, devait absolument trouver de l’argent frais avant fin mai-début juin pour éviter le dépôt de bilan.

Elle a subi une chute considérable de sa clientèle, plus importante que tout autre opérateur ferroviaire européen ou compagnie aérienne concurrente, a-t-elle relevé dans un communiqué.

Or, Eurostar souffre d’être perçue au Royaume-Uni comme une entreprise publique française tandis qu’elle est souvent vue en France comme une compagnie britannique puisqu’elle est basée à Londres.

Elle n’a donc pas réussi à bénéficier d’aides directes ou de prêts garantis par les Etats, contrairement aux compagnies aériennes.

Les financements trouvés, d’un montant de 250 millions de livres (290 millions d’euros), lui permettront « de faire face (aux) obligations financières à court et moyen termes », a indiqué la compagnie.

« L’engagement financier fort des actionnaires avec les banques est le facteur-clé qui nous permettra, dans l’immédiat, de remonter l’activité au fur et à mesure des améliorations attendues dans la maîtrise de la pandémie » de Covid-19, a relevé le directeur général d’Eurostar, Jacques Damas.

« La catastrophe est possible », avait-il déclaré en janvier.

Le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet a salué mardi « ce refinancement, qui est une étape majeure pour assurer la pérennité d’Eurostar et des voyages entre le Continent et la Grande-Bretagne ».

Fusion avec Thalys

La compagnie voit des raisons d’espérer: elle doit remonter son offre à deux allers-retours quotidiens sur la ligne Londres-Paris le 27 mai, puis ajouter un troisième service à partir de fin juin.

Elle « augmentera la fréquence progressivement au cours de l’été, au fur et à mesure de l’assouplissement escompté des restrictions de voyage ».

Eurostar proposait avant la pandémie entre 15 et 18 rotations quotidiennes Paris-Londres et une dizaine sur Londres-Bruxelles (dont trois venaient d’être prolongées jusqu’à Amsterdam).

Le directeur général Jacques Damas entend maintenant intensifier ses échanges avec les gouvernements « pour un assouplissement maîtrisé des restrictions de voyage et pour des modalités sûres et fluides de contrôle transfrontalier ».

L’accord annoncé mardi comprend l’apport de 50 millions de livres de capitaux propres par ses actionnaires, un emprunt de 150 millions garanti par ces mêmes actionnaires et 50 millions de facilités de crédit existantes restructurées. Le syndicat bancaire venu à la rescousse comprend Export Development Canada, Barclays, Credit Agricole Corporate and Investment Bank, Société Générale, Natwest et BNP Paribas.

Outre la SNCF, Eurostar est détenu à 40% par le consortium Patina Rail –composé pour 30% de la Caisse de dépôt et placement du Québec et 10% du fonds britannique Hermes Infrastructure– et à 5% par la SNCB belge.

Ces actionnaires lui ont déjà apporté 210 millions d’euros.

Eurostar a parallèlement entrepris de réduire drastiquement ses coûts, mis ses effectifs au chômage partiel et a déjà emprunté 400 millions de livres (450 millions d’euros), consommés.

Un autre objectif est la fusion d’Eurostar avec la compagnie franco-belge Thalys –filiale à 60% de la SNCF et de 40% de la SNCB–, annoncée à l’automne 2019 et espérée pour la fin de l’année selon Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF, la branche qui chapeaute les trains grandes lignes, dont les TGV.

Thalys a également souffert de la pandémie et pour la première fois de son histoire cherche cette année un financement externe.

La fusion Eurostar-Thalys doit permettre « de chercher des synergies », de faire des économies en optimisant la rotation des rames ou en unifiant l’informatique et les systèmes de distribution, a récemment expliqué M. Krakovitch, l’objectif étant de « se développer en Europe du Nord ».

 

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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Économie

Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

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Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

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