Économie
Économie : Le bitcoin perd ses gains de 2022 et passe sous 30.000 dollars

Le bitcoin, la principale cryptomonnaie, a vu ses gains des derniers mois s’évaporer en mai et son prix retomber brièvement mardi sous 30.000 dollars, les investisseurs fuyant les actifs à risque dans le contexte incertain de la guerre en Ukraine.
A 29.764 dollars, son plus bas mardi, le bitcoin s’échangeait à un niveau plus vu depuis juillet, et en recul de 57% par rapport à son record historique atteint en novembre 2021.
Une dégringolade qui signifie que la grande majorité des fonds et des personnes détenant des bitcoins achetés l’année dernière subissent actuellement des pertes.
Les autres cryptomonnaies ne font pas mieux: le marché total est évalué à un peu plus de 1.500 milliards de dollars, contre 3.000 milliards à son plus haut, selon les données du site Coingecko, qui recense plus de 13.000 cryptomonnaies.
Les déboires du secteur sont liés à la prudence accrue des investisseurs, inquiétés par la guerre en Ukraine, les confinements en Chine et le resserrement de la politique monétaire aux Etats-Unis.
Tech morose
Résultat, ils délaissent les Bourses, et surtout les actions des entreprises technologiques, dont les performances avaient été dopées par l’argent facile de politiques monétaires accommodantes pendant la pandémie, et par des paris sur des croissances à long terme.
Or, « la corrélation du bitcoin avec le Nasdaq », indice boursier américain à forte tonalité technologique, « est au plus haut », notent les analystes spécialisés de la blockchain de Kaiko.
Difficile pour autant de dire dans quelle direction le bitcoin va évoluer, tant la volatilité des cryptoactifs a été prouvée.
En 2021, le bitcoin était temporairement passé sous le seuil de 30.000 dollars à deux reprises, en juin et en juillet, avant de repartir de plus belle pour toucher son plus haut historique quelques mois plus tard, en novembre.
Et malgré une année 2022 moins impressionnante au niveau des prix, certains acteurs du secteur cherchent à se mettre en règle avec les autorités, de plus en plus exigeantes. Une des plus grandes plateformes d’échanges, Binance, a obtenu début mai l’autorisation d’exercer en France auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Aux Etats-Unis, le gendarme de la Bourse (Securities and Exchange Commission, SEC) a annoncé renforcer son équipe chargée de réguler les cryptomonnaies.
Salvador confiant
Signe de l’importance prise par les cryptomonnaies dans les deux dernières années, deux pays, le Salvador et la République centrafricaine, ont même fait le pari d’adopter le bitcoin comme devise officielle, malgré de vives critiques des instituts financiers internationaux.
Si le projet centrafricain est encore au stade d’ébauche, le président du Salvador Nayib Bukele a fièrement annoncé lundi sur Twitter que « le Salvador a acheté le creux » en ajoutant 500 bitcoins à son fond, adoptant le vocabulaire des boursicoteurs qui voient dans les chutes des prix des occasions d’investir.
Il se félicitait mardi de voir le bitcoin remonter (+2,3% à 31.695 dollars vers 09H25 GMT, 11H25 à Paris). Mais depuis sa création en 2009, la cryptomonnaie a existé dans un contexte de taux ultra-bas.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a au contraire signalé ces derniers mois que ses récentes hausses des taux allaient être renouvelées pour endiguer l’inflation.
« Des rebonds temporaires sont possibles, mais tant que le rendement des obligations d’Etat est en hausse et que le dollar monte » en raison de la détermination de la Fed, « des baisses encore plus fortes sont le principal risque » pour les cryptomonnaies, prévient Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Économie
La banque UBS rachète sa rivale Credit Suisse en perdition

La plus grande banque de Suisse UBS, poussée par les autorités, a accepté de doubler la mise pour acheter sa rivale.
C’est officiel. Le premier groupe bancaire suisse UBS rachète son rival en difficulté Credit Suisse, a annoncé dimanche 19 mars le président de la Confédération helvétique, estimant que c’était le meilleur moyen de « rétablir la confiance ». Cette solution « n’est pas seulement décisive pour la Suisse (…) mais pour la stabilité de l’ensemble du système financier » mondial, a assuré Alain Berset. Credit Suisse et UBS pourront obtenir une aide sous forme de liquidités allant jusqu’à 100 milliards de francs suisses, a précisé la banque centrale suisse.
La transaction s’élève à 3 milliards de francs suisses (3,02 milliards d’euros) payables en actions UBS, soit 76 centimes seulement pour une action Credit Suisse qui valait encore 1,86 franc suisse vendredi soir.
La fusion entre ces géants, qui font tous deux partie du club très fermé des 30 établissements bancaires trop importants pour faire faillite, devrait donc être bouclée et annoncée à temps pour l’ouverture des marchés asiatiques. L’espoir étant que cela puisse suffire à empêcher une panique généralisée.
Le secteur bancaire est sous tension depuis que les grandes banques centrales ont augmenté fortement leurs taux afin d’essayer de maîtriser l’inflation. Nombre d’établissements ont omis de se préparer après avoir eu accès, pendant des années, à de l’argent pas cher. La récente faillite de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis et d’autres banques régionales américaines a augmenté l’angoisse des investisseurs et les a poussés à vendre les titres des banques considérées comme les maillons faibles. C’est le cas du Credit Suisse qui, depuis deux ans, va de scandales retentissants en revers.
Économie
Faillite de SVB : les Bourses européennes chutent à la clôture, les autorités tentent de rassurer

«Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité!», a insisté ce lundi après-midi Bruno Le Maire, alors que les places européennes restent dans le rouge vif.
La faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et de plusieurs petites banques américaines provoque un vent de panique sur les marchés. Selon les spécialistes de Mirabaud Equity Research, il s’agit même de «la plus importante faillite d’une institution financière basée aux États-Unis depuis celle de Washington Mutuel au plus fort de la crise financière de 2008». Ce lundi, les marchés sont toujours dans le rouge et les autorités tentent de rassurer les investisseurs face à une possible contagion.
Dans les premiers échanges à la Bourse de New York, le Dow Jones cédait 0,59%, l’indice Nasdaq reculait de 0,80%, l’indice élargi S&P 500 perdait 1,08%, et plusieurs banques régionales s’effondraient. La banque régionale américaine First Republic a ainsi dévissé de plus de 65% à l’ouverture de Wall Street. Peu après, à 16H20 GMT, les indices ont toutefois rattrapé leurs pertes : le Dow Jones enregistrait une variation de +0,70%, le Nasdaq évoluait à +1,48% et l’indice élargi S&P 500 remontait à 0,65%. De son côté, la banque First Republic continuait de baisser, à -41,67%.
Les Bourses européennes ont fini en nette baisse lundi, déstabilisées par la faillite de trois banques américaines qui ont fait chuter le secteur bancaire européen et réveillé des craintes de contagion. Le CAC 40 a perdu 2,90% à Paris, le Dax à Francfort 3,04% et le FTSE 100 à Londres a lâché 2,58%, tandis que la Bourse de Milan a fini en baisse de 4,03%. Les taux obligataires se sont nettement détendus: le rendement de la dette française à 10 ans était de 2,83% vers 16H45 GMT contre 3,01% vendredi à la clôture, tandis que son équivalent allemand valait 2,28% contre 2,50%.
Le président américain, Joe Biden, s’est tout de même voulu rassurant, assurant ce lundi que le système bancaire américain est «solide». «Nous ne nous arrêterons pas là» et «nous ferons tout ce qui est nécessaire», a-t-il déclaré, après que les autorités américaines ont mis sous tutelle la banque californienne SVB, proche des milieux technologiques.
Lors d’une allocution à la Maison-Blanche, il s’est adressé directement aux investisseurs : «Vos dépôts seront disponibles quand vous en aurez besoin». Il a également promis que les contribuables américains ne seraient pas responsables des pertes d’une faillite bancaire, et a appelé le Congrès à «renforcer» la régulation du secteur.
Pour le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, la faillite de ces banques ne représente «pas un risque significatif» pour le système financier européen. «Il n’y a pas de contagion directe et la possibilité d’un impact indirect est quelque chose que nous devons surveiller mais pour le moment nous ne voyons pas de risque significatif», a-t-il déclaré à Bruxelles, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Même avis pour la Banque de France qui précise ce lundi que les institutions françaises «ne sont pas exposées». «Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité!», a lancé lundi le ministre français des Finances Bruno Le Maire aux investisseurs. «La réalité, c’est que le système bancaire français n’est pas exposé à la SVB. Il n’y a pas de liens entre les différentes situations» aux États-Unis et en Europe, a-t-il dit, interrogé sur la chute des actions bancaires européennes. À 15H05 GMT, l’action de BNP Paribas chutait de 6,7% à 56,24 euros et celle de Société Générale de 6,2% à 23,94 euros. En Italie, Unicredit chutait de 8,3% à 17,07 euros. En Espagne, Santander abandonnait 7,9% à 3,32 euros. La Deutsche Bank reculait de 5,6% à Francfort, à 10,07 euros.
L’action Crédit Suisse, perçue par les investisseurs comme un «maillon faible» du secteur bancaire en Suisse, essuie de fortes secousses lundi en Bourse après la faillite de l’américaine SVB. À 14H19 GMT, le titre de Crédit Suisse perdait 12,78% après avoir perdu jusqu’à 14,6%. Par comparaison, sa rivale en Suisse UBS cédait 7,82% à 17,68 CHF, ce qui pesait sur le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en baisse de 1,74% dans un vaste mouvement de correction sur toutes les banques européennes. L’action Credit Suisse a perdu plus de 81% de sa valeur depuis la faillite de la société financière britannique Greensill en mars 2021 qui avait marqué le début d’une série de scandales. Le titre est devenu très volatil et réagit très fortement en cas de mauvaises nouvelles.
Sur le marché secondaire où s’échangent les titres de dette des États, le taux d’intérêt de l’emprunt à deux ans aux États-Unis s’élevait à 4,02% vers 14H45 GMT, soit plus d’un demi-point de pourcentage de moins que vendredi à la clôture, un mouvement jamais vu depuis 1987. Sur la même échéance, le taux allemand – pays considéré comme le plus sûr en Europe par les investisseurs – connaissait un plongeon inédit de 0,55 point de pourcentage pour retomber à 2,51%.
La chute était aussi significative pour les taux d’intérêt sur les emprunts à 10 ans, la maturité qui fait référence. En trois séances, le taux américain est passé de 4% à 3,45%, le taux allemand de 2,64% à 2,19%, le britannique de 3,78% à 3,32% et le français de 3,13% à 2,75%.
Économie
Le chèque énergie sera versé à partir du 21 avril, annonce Agnès Pannier-Runacher

Invitée de la matinale de RMC, ce lundi 13 mars, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé que le chèque énergie sera versé dès le 21 avril 2023.
Il est versé tous les ans, mais particulièrement attendu du fait de l’inflation. Cette année, le chèque énergie sera versé à partir du 21 avril, a annoncé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur RMC lundi 13 mars. Permettant de régler des factures « d’électricité, de gaz, de bois, toutes les énergies qui servent à vous chauffer », il concernera 5,8 millions de ménages, qui n’auront besoin d’aucune démarche pour le recevoir, a rappelé la ministre.
La valeur du chèque énergie dépend des revenus des bénéficiaires, et peut aller de 48 euros à près de 200 euros. Un site du gouvernement permet notamment de vérifier son éligibilité.
Ce chèque énergie, distribué tous les ans à la même période depuis 2018, s’ajoute au chèque exceptionnel versé fin 2022 en raison de la flambée des prix. Celui-ci avait été distribué à un périmètre plus large de 12 millions de foyers, pour un montant de 100 à 200 euros.
En complément, et sous conditions de ressources également, un chèque fioul de 100 à 200 euros, une aide de 50 à 200 euros pour ceux se chauffant au bois et une indemnité carburant de 100 euros ont aussi été annoncés depuis fin 2022. Le gouvernement a aussi limité la hausse des tarifs de vente d’électricité à 15% en 2023, après 4% en 2022.
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