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Double meurtre à Mexico : deux proches de la maire exécutés en pleine rue

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Un crime ciblé qui ébranle les cercles du pouvoir, dans une capitale pourtant moins touchée que d’autres régions par la violence des cartels.

La capitale mexicaine a été le théâtre d’un assassinat politique particulièrement brutal ce mardi matin. Deux collaborateurs directs de Clara Brugada, maire de Mexico et figure éminente du parti au pouvoir Morena, ont été abattus à bout portant dans le quartier de Tlalpan. Les victimes, identifiées comme la secrétaire particulière de l’édile et un conseiller municipal, ont été prises pour cible alors qu’elles s’apprêtaient à monter dans un véhicule aux heures d’affluence.

Selon les premières constatations, les tueurs, circulant en deux-roues, ont ouvert le feu à plusieurs reprises avant de prendre la fuite. Les images de vidéosurveillance montrent un individu vêtu de blanc visant délibérément les occupants du véhicule. Les autorités n’ont pas encore établi de lien formel avec le crime organisé, mais la nature précise de l’attaque suggère une exécution commanditée.

La présidente Claudia Sheinbaum, dont la maire Brugada est une proche alliée, a immédiatement promis que « la lumière serait faite » sur ce drame. Les deux victimes étaient des militants historiques du mouvement Morena, engagés de longue date dans l’administration locale. L’émotion est vive dans les rangs du gouvernement, plusieurs ministres ayant exprimé leur consternation, à l’image de l’ancien maire Marcelo Ebrard qui a dénoncé un « acte lâche ».

Ce double meurtre intervient dans un contexte paradoxal : si Mexico affiche des statistiques criminelles moins alarmantes que d’autres États mexicains, plusieurs figures de la sécurité publique y ont été récemment visées. En 2024, le commandant des forces spéciales de la police métropolitaine avait lui-même été assassiné, rappelant la vulnérabilité des institutions face aux réseaux criminels.

La stratégie sécuritaire de Sheinbaum, basée sur un renforcement des effectifs policiers et une meilleure coordination des services, est aujourd’hui mise à l’épreuve. Ce crime frappant des membres de l’appareil d’État soulève des questions sur l’étendue réelle du contrôle des autorités sur la capitale, pourtant présentée comme un modèle de stabilité relative. L’enquête en cours déterminera si ce meurtre relève d’une logique criminelle ou politique, dans un pays où les deux motivations se confondent souvent.

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