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Destruction d’un temple hindou au Pakistan: 26 personnes arrêtées

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Les autorités pakistanaises ont arrêté jeudi 26 personnes, dont plusieurs religieux musulmans, au lendemain de l’attaque par une foule de centaines de personnes d’un temple hindou auquel elles ont mis le feu dans le nord-ouest du pays, a annoncé la police.

Quelque 1.500 musulmans avaient attaqué et incendié mercredi le temple – déjà détruit dans des circonstances similaires en 1997 – en signe de protestation contre de récentes rénovations dans un bâtiment adjacent appartenant à des hindous.

L’attaque a eu lieu dans un village reculé du district de Karak, à une centaine de kilomètres au sud-est de Peshawar, capitale de la province de Khyber Pakthunkhwa.

« Nous avons arrêté 26 personnes dont des religieux locaux, pour avoir détruit un lieu de culte et incité les gens à l’émeute », a déclaré à l’AFP un responsable local de la police, Fazal Sher.

Il a ajouté que la police recherchait une cinquantaine d’autres personnes, identifiées à partir des vidéos de l’attaque.

Les discriminations à l’encontre des minorités religieuses sont habituelles au Pakistan, où les musulmans représentent 97% de la population et les hindous à peine 2%.

le chef de la police du district, Irfanullah Khan, a confirmé ces arrestations. Il a précisé à l’AFP qu’une maison adjacente au temple avait été récemment achetée par la communauté hindoue et était rénovée, ce qui a provoqué la colère des habitants locaux.

Les hindous n’ont plus habité dans la région depuis la partition de l’Inde en 1947 et la création du Pakistan, mais des fidèles hindous se rendent de temps à autre dans ce temple et sur la tombe de leur saint Shri Paramhans, mort selon eux dans le village en 1919.

« Ces gens ont donné une mauvaise réputation à notre région et ont terni l’image de l’Etat », a affirmé à l’AFP un habitant, Ameen Pashteen.

A Karachi, la capitale de la province du Sindh où vivent la majorité des hindous du pays, plus de 200 personnes ont protesté devant la Cour suprême, demandant justice.

« Vous devez respecter la religion des autres. Nous sommes Pakistanais, et personne n’a besoin de nous donner un certificat de loyauté », a déclaré Mangla Sharma, un membre hindou de l’assemblée provinciale du Sindh.

Gopal Kamuany, président du Conseil hindou du Pakistan, a accusé les autorités locales de n’être pas intervenues alors que l’attaque était en cours.

« Dans la vidéo de l’attaque, l’administration (locale) regarde sans broncher alors que la foule démantèle le temple. De quelle justice s’agit-il? », s’est-il insurgé.

Les Etats-Unis ont placé en décembre le Pakistan sur une liste de pays « particulièrement préoccupants » pour ce qui concerne les violations de la liberté de religion.

« La destruction du temple hindou à Karak est un nouvel exemple des discriminations persistantes à l’égard de la commmunauté hindoue assiégée au Pakistan », a réagi Rimmel Mohydin, en charge de la campagne Pakistan à Amnesty International.

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Slovaquie : Le Premier ministre Robert Fico blessé par balle, entre la vie et la mort

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Slovaquie : Le Premier ministre Robert Fico blessé par balle, entre la vie et la mort

Le dirigeant populiste et soutien de la Russie, Robert Fico, a été visé par des tirs à Handlova. Hospitalisé en urgence, il se trouve dans un état critique. Un suspect a été arrêté.

Le premier ministre slovaque, Robert Fico, a été grièvement blessé par balles ce mercredi. Transporté d’urgence à l’hôpital, son état est jugé critique. Selon la page Facebook officielle du premier ministre, « les prochaines heures seront décisives ».

Les faits se sont déroulés à Handlova, à environ 150 kilomètres au nord-est de Bratislava. D’après le vice-président du Parlement, Lubos Blaha, cité par l’agence de presse TASR, Robert Fico a été touché à l’estomac par quatre tirs. Un suspect a été arrêté, selon la chaîne de télévision slovaque TA3, et la session parlementaire a été ajournée jusqu’à nouvel ordre.

La page Facebook de Robert Fico précise qu’il a été transporté par hélicoptère à Banska Bystrica pour une intervention urgente. Les tirs ont eu lieu devant la Maison de la culture locale. Un reporter du quotidien Dennik N a vu le premier ministre emmené en voiture par ses gardes du corps, tandis que le tireur présumé était appréhendé par la police.

La présidente slovaque, Zuzana Caputova, a condamné cette attaque « brutale » et souhaité un prompt rétablissement à Robert Fico. « Une attaque physique contre le premier ministre est une attaque contre la démocratie », a-t-elle déclaré, appelant la population à ne pas tirer de conclusions hâtives. La police a bouclé les lieux et prévoit de fournir plus d’informations dès que possible.

Les réactions internationales n’ont pas tardé. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dénoncé une « attaque ignoble » et exprimé sa solidarité avec Robert Fico et sa famille. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’est dit « profondément choqué » par l’attentat contre son « ami », tandis que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fermement condamné cet acte de violence.

Georgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, a exprimé sa « ferme condamnation de toute forme de violence » et son soutien aux principes démocratiques. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a également exprimé sa consternation et souhaité un prompt rétablissement à Robert Fico.

Robert Fico, qui a récemment refusé de continuer à aider militairement l’Ukraine face à l’invasion russe, se trouve désormais au cœur d’une crise politique et sécuritaire en Slovaquie.

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Tunisie : des chroniqueurs emprisonnés pour critiques du gouvernement

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Tunisie : des chroniqueurs emprisonnés pour critiques du gouvernement
Sonia Dahmani, avocate interpellée en direct à la télévision française.

Borhen Bssais et Mourad Zeghidi placés en détention, rejoignant Sonia Dahmani, avocate interpellée en direct à la télévision française.

Le paysage médiatique tunisien est en ébullition alors que deux chroniqueurs, Borhen Bssais et Mourad Zeghidi, ont été placés en détention dimanche pour avoir critiqué la situation politique du pays. Leur arrestation survient à la suite de l’interpellation musclée en direct à la télévision française de l’avocate et commentatrice Sonia Dahmani pour des motifs similaires.

Les deux hommes, Borhen Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et Mourad Zeghidi, commentateur politique, ont été interpellés samedi soir et sont depuis sous mandat de dépôt. Ils sont accusés de diffusion de « fausses informations (…) dans le but de diffamer autrui ou porter atteinte à sa réputation », selon le porte-parole du tribunal de Tunis, Mohamed Zitouna.

Cette série d’arrestations intervient dans un contexte de répression croissante de la liberté d’expression en Tunisie. Sonia Dahmani, arrêtée en direct à la télévision française France 24, est connue pour ses critiques envers le président Kais Saied. Son arrestation, filmée en direct, a suscité une vague d’indignation et conduit à une grève des avocats.

La loi sur la répression des « fausses nouvelles », promulguée en septembre 2022 par le président Saied, est critiquée pour son interprétation extensive. Plus de 60 personnes, dont des journalistes et des avocats, ont été poursuivies en vertu de ce texte au cours de l’année écoulée.

Dimanche matin, environ 300 personnes se sont rassemblées à Tunis pour demander la libération des détenus politiques, dénonçant un « état policier » et le recul des droits et libertés en Tunisie. Ahmed Néjib Chebbi, cofondateur du Front de salut national, a dénoncé « un système liberticide » orchestré par le président Saied.

Outre les critiques du gouvernement, plusieurs organisations d’aide aux migrants ont également été soumises à des contrôles la semaine précédente. La présidente de l’association antiraciste Mnemty, Saadia Mosbah, est actuellement en garde à vue pour des soupçons de blanchiment d’argent, après avoir défendu les droits des migrants subsahariens en Tunisie.

Cette série de mesures répressives soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et aux droits fondamentaux en Tunisie, alimentant les craintes d’un recul démocratique dans le pays.

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« Panama Papers »: décès de Ramon Fonseca, l’un des deux avocats au coeur du scandale

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"Panama Papers": décès de Ramon Fonseca, l'un des deux avocats au coeur du scandale

Ramon Fonseca, l’un des principaux acteurs du scandale des « Panama Papers », est décédé alors qu’il attendait le verdict de son procès.

Ramon Fonseca, l’un des co-fondateurs du cabinet d’avocats Mossack Fonseca au cœur du scandale mondial des « Panama Papers », est décédé alors qu’il attendait le verdict de son procès. Agé de 71 ans, M. Fonseca est décédé dans un hôpital de la capitale du Panama, selon les informations fournies par son avocate, Guillermina Mc Donald.

Le procès, ouvert le 8 avril, avait requis la peine maximale de 12 ans de prison pour blanchiment d’argent à l’encontre de Ramon Fonseca et de son associé Jürgen Mossack. Cependant, le tribunal n’avait pas encore rendu son jugement lorsque M. Fonseca est décédé, dans des circonstances encore non spécifiées.

Le scandale des « Panama Papers » a éclaté en 2016 suite à une enquête menée par le Consortium international de journalistes d’investigation (CIJI). Les documents fuités provenant du cabinet Mossack Fonseca ont révélé comment des personnalités mondiales, y compris des chefs d’État et des célébrités, ont utilisé des sociétés offshore pour dissimuler des actifs et échapper aux impôts.

Parmi les personnalités mentionnées figuraient des leaders tels que Vladimir Poutine, David Cameron et Lionel Messi, suscitant des réactions dans le monde entier et entraînant la fermeture du cabinet Mossack Fonseca.

L’accusation reprochait à M. Fonseca et à M. Mossack d’avoir facilité la création de sociétés offshore pour dissimuler des fonds provenant d’activités illégales, notamment des commissions de la multinationale Siemens et des fonds liés à une escroquerie en Argentine.

L’histoire des « Panama Papers » a été adaptée au cinéma dans le film « The Laundromat: L’Affaire des Panama Papers » (2019), avec Ramon Fonseca interprété par l’acteur espagnol Antonio Banderas. Ce scandale a eu des répercussions politiques et économiques majeures à l’échelle mondiale, démontrant l’ampleur des pratiques d’évasion fiscale à travers le monde.

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