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Des hôpitaux de Paris à l’industrie auto, le parcours d’un masque recyclé

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Une infirmière récupère un sac plastique contenant des masques chirurgicaux à recycler, le 10 avril 2021 ©Eric Piermont

Dans les couloirs du service oncologique de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, des masques jetables s’accumulent dans des poubelles en carton. Le début d’un parcours de recyclage qui verra ces masques transformés en tapis de sol pour automobile.

Les équipes « étaient toutes très, très partantes » et ces poubelles installées depuis quelques semaines « sont utilisées par tout le monde », soignants, patients et visiteurs, se félicite Nadine, cadre de santé. Équipée de gants de protection, elle descend un sac transparent plein de masques usagés dans un « roll » (chariot métallique) au sous-sol de l’hôpital.

Chaque jour, 110.000 masques chirurgicaux et 20.000 masques FFP2 sont utilisés dans les établissements de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui a décidé d’expérimenter leur recyclage dans quelques services répartis sur trois hôpitaux (Saint-Antoine, Necker-Enfants malades et Rothschild).

« Cette filière a mis du temps à se mettre en place parce qu’avant il n’y avait pas de prestataire qui était capable » de le faire, explique Rémi Sancho, un ingénieur chimiste récemment nommé « ambassadeur du développement durable » de plusieurs hôpitaux parisiens.

40.000 tonnes de masques

Quelques filières, essentiellement locales, ont émergé en France pour tenter de donner une deuxième vie à ce déchet qui s’est multiplié: 40.000 tonnes de masques ont été jetées en 2020 en France sans solution de recyclage, révélait une mission parlementaire en janvier.

Jusqu’ici incinérée, une partie des masques de l’AP-HP est aujourd’hui ramassée toutes les deux semaines par les camions du groupe Tri-o et Greenwishes, une entreprise des Hauts-de-Seine spécialisée dans le tri de déchets.

« Les filières de recyclage, elles existent, il y en a différentes » capables de traiter le polypropylène, matière plastique qui représente 90% du masque. Mais « le plus compliqué, c’est de réussir à capter le gisement, c’est-à-dire la collecte de ces masques », estime le président de la société Matthieu de Chanaleilles.

L’entreprise récupère aujourd’hui les masques d’une trentaine de clients: outre l’AP-HP, TF1, Yves Rocher, Saint Gobain, des grandes maisons de luxe, ou encore des collectivités comme le département des Hauts-de-Seine et la mairie de Courbevoie.

« Nous avions de nombreuses demandes de nos clients » pour créer une filière de recyclage, raconte le dirigeant. La collecte est payante pour les institutions où sont ramassés les masques. Tri-o et Greenwishes facture à partir de 250 euros par mois, en fonction de la quantité.

En tenue complète de protection derrière des parois de plexiglas, Florian Leboulanger, l’un des 150 salariés du groupe, trie à la main des sacs de masques jetables pour en retirer mouchoirs, gants ou gobelets qui s’y trouvent par erreur.

Le risque sanitaire est l’une des préoccupations principales des entreprises du secteur. La zone de tri est passée quotidiennement aux ultraviolets et les masques passent une semaine en quarantaine avant d’être manipulés.

Sas de décontamination

Après son service, M. Leboulanger passe dans un sas de décontamination équipé d’un brumisateur désinfectant. Le risque sanitaire « ne m’inquiète pas », assure-t-il. Mais « je prends des précautions: quand je rentre chez moi, je me déshabille avant de rentrer dans la maison ».

Les volumes traités par l’entreprise sont modestes, une tonne de masques jusqu’ici. L’entreprise compte monter en puissance et espère en avoir recyclé 20 tonnes d’ici à la fin de l’année, pour une centaine de clients – ce qui resterait une goutte d’eau sur le total.

Deux entreprises basées dans le Nord, Cosmolys et Baudelet, se chargent ensuite de broyer les masques, de les désinfecter, d’en séparer les composants pour n’en garder que le polypropylène. Transformés en granulés, les masques renaîtront en tapis de sol ou autres pièces de plastique dans l’habitacle d’une automobile.

Le prix des granulés recyclés est compétitif par rapport aux autres sources de polypropylène, un dérivé du pétrole, « lorsque le cours du baril est haut », fait valoir Arnaud Mary, directeur commercial de Cosmolys.

Tri-o et Greenwishes ainsi que Cosmolys ont aussi reçu à elles deux 200.000 euros de la région Ile-de-France, qui a ouvert une enveloppe de 2 millions d’euros cette année pour accompagner la structuration d’une filière de recyclage des masques sur son territoire.

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

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Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

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