Monde
Cuba plongée dans le noir pour la cinquième fois en douze mois
Le réseau électrique national s’est une nouvelle fois effondré ce mercredi, paralysant l’île et accentuant les difficultés d’une population déjà éprouvée par une crise économique persistante.
Une interruption générale d’électricité a frappé Cuba dans la matinée de ce mercredi, constituant le cinquième black-out total enregistré depuis octobre dernier. Selon le ministère de l’Énergie et des Mines, cette défaillance généralisée trouverait son origine dans un dysfonctionnement technique survenu au sein de la centrale Antonio Guiteras, pourtant considérée comme la plus importante du pays. Un signal erroné de surchauffe aurait provoqué l’arrêt brutal de l’unité de production, entraînant dans sa chute l’intégralité du système interconnecté.
Les conséquences se sont fait sentir immédiatement à travers l’île. Les transports publics se sont interrompus, les commerces ont baissé leurs rideaux et les habitants se sont précipités pour constituer des réserves d’eau, dans un contexte où de nombreux immeubles dépendent de pompes électriques pour leur approvisionnement. Seuls quelques feux de signalisation équipés de panneaux solaires sont restés opérationnels dans certains quartiers de La Havane.
Le Premier ministre a rapidement assuré que les équipes techniques œuvraient au rétablissement du courant dans les meilleurs délais, invoquant une stratégie définie pour faire face à ce type de situation. Pourtant, la répétition de ces incidents – le quatrième en moins d’un an – expose la fragilité chronique d’un réseau énergétique vieillissant, régulièrement mis à mal par des pannes techniques et des pénuries de combustible.
De nombreux commerces et particuliers ont désormais recours à des groupes électrogènes pour pallier ces interruptions, mais cette solution reste coûteuse et complexe à mettre en œuvre dans un contexte de raréfaction des carburants. Les petites entreprises, notamment celles issues de la libéralisation partielle du secteur privé en 2021, subissent de plein fouet ces dysfonctionnements récurrents.
La situation énergétique cubaine demeure structurellement fragile. La majorité des centrales en service datent des années 1980 et 1990, nécessitant des maintenances longues et coûteuses. Les centrales flottantes importées et les parcs photovoltaïques récemment installés ne suffisent pas à compenser les défaillances du réseau historique. Durant l’été, les délestages ont régulièrement dépassé quinze heures par jour en moyenne, plongeant le pays dans une obscurité aussi fréquente que préoccupante.
Cette crise électrique s’inscrit dans un contexte économique plus large, marqué par une inflation galopante, des pénuries multifactorielles et un embargo américain toujours en vigueur. Les autorités peinent à moderniser des infrastructures essentielles, tandis que la population doit une fois de plus composer avec les aléas d’un système à bout de souffle.
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