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Crise diplomatique et universitaire : les États-Unis bloquent les visas étudiants étrangers

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La Maison Blanche durcit sa politique migratoire en suspendant l’octroi de visas aux étudiants internationaux, ciblant particulièrement les établissements jugés trop progressistes.

L’administration américaine a annoncé un gel immédiat du traitement des demandes de visas étudiants, exigeant désormais un examen approfondi des réseaux sociaux des candidats. Cette décision s’inscrit dans une offensive plus large contre certaines universités, dont Harvard, accusée de promouvoir des idéologies contraires aux valeurs défendues par le gouvernement.

La prestigieuse institution, qui compte près de 30 % d’étudiants étrangers, est dans le viseur des autorités fédérales. Plusieurs contrats publics ont déjà été résiliés, privant l’université de millions de dollars de financements. Les étudiants internationaux, déjà sous pression depuis des mois, redoutent des expulsions ou l’impossibilité de poursuivre leurs études sur le sol américain.

Des manifestations ont éclaté sur le campus de Harvard, où des jeunes Américains et étrangers ont dénoncé une politique discriminatoire. « Nos camarades venus d’ailleurs sont traités comme une menace alors qu’ils contribuent à la recherche et à l’excellence académique », a témoigné une étudiante en robe de graduation.

À l’étranger, plusieurs pays, comme le Japon et Hong Kong, se positionnent pour accueillir les étudiants recalés par les États-Unis. Les universités de Tokyo et Kyoto étudient notamment des dispositifs d’accueil spécifiques.

Le gouvernement américain justifie cette mesure par la nécessité de « protéger la sécurité nationale » et de lutter contre « l’influence d’idéologies extrémistes ». Les critiques dénoncent une instrumentalisation politique, visant à museler les voix progressistes au sein du monde académique.

Dans ce climat tendu, les établissements américains sont sommés de choisir leur camp : se plier aux directives fédérales ou résister, au risque de perdre leurs subventions. Une bataille culturelle qui dépasse largement les murs des universités et pourrait redéfinir l’attractivité du système éducatif américain à l’international.

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