Coronavirus
Covid-19: moins de contaminations, plus de vaccins, facteurs clés pour bien déconfiner
Moins de cas positifs, moins de malades à l’hôpital, moins de morts et plus de vaccinés: les indicateurs de l’épidémie de Covid-19 s’améliorent, mais les experts sanitaires restent prudents avant les prochaines étapes du déconfinement, jugées à risque.
Dans un contexte sanitaire toujours tendu, la France va étendre, à compter de samedi minuit, à sept pays supplémentaires (Turquie, Bangladesh, Sri Lanka, Pakistan, Népal, Emirats arabes unis, Qatar) la quarantaine obligatoire à l’arrivée sur le territoire, déjà en vigueur notamment pour l’Inde et le Brésil, a annoncé vendredi une source gouvernementale.
La semaine dernière, marquée par la réouverture des écoles primaires, environ 150.000 cas positifs au coronavirus ont été rapportés, contre plus de 202.000 la précédente, selon Santé publique France.
Une diminution à relativiser à cause d’un jour férié de plus, le 1er mai, synonyme de baisse du nombre de tests.
Santé publique France souligne que le variant anglais, plus contagieux, demeure très majoritaire (80% de suspicion parmi les tests positifs criblés), au-dessus des variants sud-africain et brésilien (5,5%), dont la hausse en Ile-de-France (11%) est surveillée de près.
Par ailleurs, 26 cas au total de variant circulant en Inde ont été détectés jusqu’à présent dans « 11 épisodes » d’infection, « mais les mesures précoces d’identification et d’isolement des cas et de leurs contacts ont permis de limiter le risque de diffusion ».
« 4e vague »
« L’épidémie reste à un niveau toujours élevé, supérieur à celui observé une semaine avant la levée du deuxième confinement » en décembre, observe Santé publique France, à 12 jours de la date fixée par l’exécutif pour la réouverture des terrasses, de certains commerces et des lieux culturels.
Après plus de six mois de fermeture, la réouverture « apparaît souhaitable et même nécessaire », mais « une sortie précipitée » des restrictions peut provoquer « la survenue durant l’été 2021 d’une possible 4e vague », met en garde vendredi le conseil scientifique, censé guider les choix du gouvernement.
Pour l’instance présidée par Jean-François Delfraissy, le calendrier doit « impérativement » s’accompagner d' »indicateurs sanitaires », alors qu’Emmanuel Macron a seulement évoqué la possibilité d' »actionner des +freins d’urgence+ » dans les départements qui dépasseraient un taux d’incidence de 400 nouveaux cas pour 100.000 habitants sur sept jours.
Le conseil scientifique fixe la barre bien plus bas: « les mois qui viennent seront beaucoup plus faciles à gérer » si la circulation virale se stabilise à « une incidence inférieure à 100 », « soit 10.000 nouveaux cas par jour » (contre plus de 20.000 actuellement) durant la période de réouverture.
Après le 19 mai, ce sera au tour des cafés et restaurants de rouvrir en intérieur (tables de 6 maximum) le 9 juin, puis la fin totale du couvre-feu le 30 juin.
jeunes plus motivés
La baisse des contaminations a permis de diminuer les arrivées à l’hôpital, mais le nombre de malades du Covid-19 soignés dans les services de réanimation reste élevé, au-dessus des capacités initiales en lits de réa, à plus de 5.200.
Cette tension s’opère au détriment des autres soins. La semaine dernière, les déprogrammations atteignaient « 42% des activités chirurgicales » dans les établissements de l’AP-HP (hôpitaux parisiens), hors pédiatrie, « avec 48% des salles de blocs opératoires fermées », relève le conseil scientifique.
Cette semaine, le nombre de morts à l’hôpital a oscillé entre 200 et 300 par jour, un rythme en baisse également. Au total, 105.879 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de l’épidémie, en très grande majorité des personnes âgées, plus fragiles.
Le rythme de la vaccination reste un enjeu crucial. « 35 millions de personnes pourraient être vaccinées au 30 juin 2021, ce qui permettrait d’atteindre un niveau significatif d’immunité vaccinale en population », préconise aussi le conseil scientifique.
Avec 24,5 millions d’injections au total (premières doses et rappels), dont une journée record jeudi à plus de 600.000 doses, près d’un tiers de la population majeure (32,6%) a reçu une première dose et 14,1% deux doses.
La vaccination sera élargie à partir de lundi à tous les plus de 50 ans, sans condition de santé, et à tous les adultes sans condition d’âge à partir de mercredi en cas de rendez-vous disponibles la veille pour le lendemain.
A mesure que la campagne avance, les intentions de se faire vacciner progressent chez les plus jeunes, à 55% chez les 18-24 ans (contre 36% un mois plus tôt) et 43% chez les 25-34 ans (contre 39%), selon une enquête de Santé publique France du 21 au 23 avril.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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