Monde
Cisjordanie : les bulldozers israéliens rasent les camps de réfugiés, effaçant des vies
Des centaines de familles palestiniennes assistent, impuissantes, à la destruction systématique de leurs habitations dans les camps de Tulkarem et Nour Chams, sous couvert d’opérations militaires.
Sous le grondement des engins de chantier militaires, des quartiers entiers s’effondrent en Cisjordanie occupée. Les forces israéliennes multiplient les démolitions dans les camps de réfugiés, réduisant en gravats des immeubles surpeuplés et forçant des milliers de civils à l’exode. Les habitants, sommés d’évacuer en urgence, tentent désespérément de sauver quelques effets personnels avant que les bulldozers ne réduisent leurs logements à néant.
Cette campagne de destruction, justifiée par Tel-Aviv comme une lutte contre les factions armées palestiniennes, s’inscrit dans une offensive lancée début 2024. Les camps de Tulkarem, Nour Chams et Jénine, considérés comme des bastions de la résistance, sont méthodiquement démantelés. Les ruelles étroites laissent place à des artères bétonnées, facilitant les patrouilles militaires mais effaçant des décennies d’histoire urbaine.
Pour les réfugiés palestiniens, ces opérations ravivent le traumatisme de l’exode de 1948. « Nos parents croyaient pouvoir rentrer un jour. Aujourd’hui, c’est notre tour de tout perdre », confie un sexagénaire dont la famille a déjà connu deux déplacements forcés. La question du statut des réfugiés, centrale dans le conflit israélo-palestinien, se trouve au cœur des craintes : en transformant ces camps en zones urbaines banales, Israël pourrait remettre en cause le droit au retour, revendication historique des Palestiniens.
Malgré une récente décision de la Cour suprême israélienne gelant temporairement certaines démolitions, le bilan humain reste lourd. Plus de 40 000 personnes ont déjà été déplacées, selon les estimations. Les montagnes de débris qui jalonnent désormais les camps témoignent d’une stratégie qui dépasse, selon les observateurs, la simple logique sécuritaire. « Ils veulent réécrire la géographie et l’histoire », dénonce un militant local, tandis que les familles éclatées cherchent refuge chez des proches, sans perspective de reconstruction.
Cette politique suscite des interrogations sur ses finalités à long terme. En annexant progressivement des portions de Cisjordanie et en modifiant la démographie des camps, Israël semble vouloir imposer des faits accomplis territoriaux. Une approche qui risque d’envenimer davantage un conflit déjà insoluble, alors que les cicatrices des déplacements forcés s’ajoutent aux blessures ouvertes de l’occupation.
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