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Bangladesh : l’ex-cheffe de gouvernement Sheikh Hasina jugée pour répression meurtrière

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L’ancienne dirigeante, en exil en Inde, est accusée d’avoir orchestré une violente campagne contre les manifestants lors des troubles de 2024, faisant plus de 1 400 victimes selon l’ONU.

Le procès historique de l’ex-Première ministre bangladaise Sheikh Hasina s’est ouvert ce dimanche devant un tribunal spécial de Dacca. Absente de l’audience, la dirigeante déchue est poursuivie pour son rôle présumé dans la répression sanglante des manifestations antigouvernementales qui ont secoué le pays l’été dernier.

Les procureurs ont détaillé une stratégie de terreur méthodique, impliquant forces de sécurité et milices partisanes, visant à écraser le mouvement de contestation. « Les preuves établissent clairement un plan concerté et généralisé visant les civils », a déclaré l’accusation, qualifiant ces actes de crimes contre l’humanité. L’ancienne ministre de l’Intérieur et l’ex-directeur de la police nationale font également partie des inculpés.

En fuite depuis l’assaut de son palais par les protestataires en août 2024, Sheikh Hasina réfute toute responsabilité, dénonçant des accusations politiques. Son parti, la Ligue Awami, est pointé pour avoir mobilisé ses militants armés lors des affrontements. Le tribunal examine des enregistrements audio, des preuves vidéo et des centaines de témoignages accablants.

Huit officiers de police sont déjà sous le coup de poursuites pour leur implication dans des tueries spécifiques. Quatre comparaissent en détention, tandis que leurs collègues en cavale, dont l’ancien chef de la police de Dacca, sont jugés par contumace.

Le gouvernement intérimaire, dirigé par le prix Nobel Muhammad Yunus, tente de rétablir l’ordre dans un climat politique toujours explosif. Les demandes d’extradition adressées à l’Inde, où s’est réfugiée l’ex-dirigeante, restent pour l’heure sans réponse. Ce procès, présenté comme un test pour la justice bangladaise, pourrait marquer un tournant dans l’histoire tumultueuse du pays.

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