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Au Brésil, l’étrange engouement pour les bébés en silicone qui divisent la société

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Ces poupées d’un réalisme troublant suscitent autant de passion que de polémiques, entre passionnés et détracteurs.

Au cœur du Brésil, un phénomène insolite agite les réseaux sociaux et les discussions : les « bébés reborn », des poupées d’une précision anatomique déconcertante, capables de reproduire les moindres détails d’un nourrisson. Ces créations en vinyle ou silicone, dont le prix peut atteindre plusieurs milliers d’euros, imitent à la perfection les traits, les expressions et même certaines fonctions physiologiques.

Ce marché, apparu aux États-Unis il y a trente ans, connaît un essor fulgurant dans le pays sud-américain. Certains collectionneurs y consacrent un temps et des ressources considérables, allant jusqu’à simuler des rituels parentaux comme le bain, le change ou même des mises en scène d’accouchement. Une tendance qui a récemment explosé sur internet, déclenchant des réactions en cascade.

Les avis sont profondément partagés. Pour les uns, il s’agit d’un loisir créatif ou d’un exutoire face à la solitude. Pour d’autres, cette pratique frôle l’obsession malsaine. Les détracteurs pointent du doigt les dérives potentielles, tandis que les adeptes défendent leur passion, arguant qu’elle ne nuit à personne.

Dans certaines boutiques spécialisées, l’expérience d’achat est soigneusement mise en scène : les poupons sont présentés dans des couveuses, pesés comme des nouveau-nés et remis avec un certificat de naissance. Une approche qui alimente encore davantage la controverse.

Le débat a même gagné les institutions politiques. Des élus proposent désormais des mesures allant du soutien psychologique pour les collectionneurs à des sanctions contre ceux qui abuseraient de ces répliques pour contourner des files d’attente.

Les spécialistes soulignent que cette fascination répond souvent à un besoin de lien affectif, sans forcément relever de la pathologie. Toutefois, ils mettent en garde contre les comportements excessifs qui pourraient perturber la vie sociale ou professionnelle.

Face aux critiques, les passionnés dénoncent un double standard sociétal. Pourquoi juger sévèrement celles qui s’adonnent à cette activité, alors que d’autres hobbies, majoritairement masculins, échappent à toute remise en question ? La question reste ouverte, mais une chose est sûre : ces poupées d’un autre genre ne laissent personne indifférent.

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