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Afrique du Sud vs États-Unis : Ramaphosa dénonce les « fausses allégations » sur les violences raciales

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À la veille d’un entretien crucial avec Donald Trump, Pretoria rejette fermement les accusations américaines de persécution des fermiers blancs, qualifiées de « désinformation ».

L’Afrique du Sud a vivement réagi aux déclarations américaines affirmant que la minorité blanche du pays subirait des persécutions systématiques. Le gouvernement de Cyril Ramaphosa a exigé que Washington cesse de propager ces allégations, jugées infondées et dangereuses pour les relations bilatérales. Cette tension survient alors que les deux présidents doivent s’entretenir prochainement dans un contexte diplomatique déjà tendu.

Les autorités sud-africaines contestent vigoureusement la thèse d’un « génocide » ciblant les Afrikaners, une communauté descendant des colons européens. Selon Pretoria, ces accusations, relayées sans preuves tangibles par l’administration Trump, alimentent des tensions raciales artificielles. Le porte-parole de la présidence a souligné que les données officielles montrent que les principales victimes des violences en Afrique du Sud sont des jeunes hommes noirs issus des quartiers défavorisés, et non les fermiers blancs.

La polémique s’est intensifiée après l’arrivée aux États-Unis d’un premier groupe d’Afrikaners bénéficiant d’un programme de réinstallation soutenu par Donald Trump. Pretoria a exprimé son mécontentement face à cette initiative, estimant qu’elle repose sur des prétextes mensongers. Le gouvernement sud-africain a toutefois précisé qu’il ne pouvait empêcher ses citoyens de quitter le territoire, mais qu’il continuerait à dénoncer les manipulations médiatiques entourant cette question.

Au-delà des divergences sur les questions raciales, les discussions entre Ramaphosa et Trump devraient également porter sur les relations commerciales entre les deux pays. L’Afrique du Sud, dont les États-Unis sont le deuxième partenaire économique, entend préserver ses exportations malgré les tensions politiques. Cependant, Pretoria a réaffirmé son refus de revenir sur deux dossiers sensibles : sa plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice et ses politiques de rééquilibrage socio-économique visant à corriger les inégalités héritées de l’apartheid.

Cette rencontre s’annonce donc comme un exercice d’équilibre délicat, où Ramaphosa devra à la fois défendre la souveraineté de son pays et tenter de rétablir un dialogue constructif avec Washington.

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