Sports
Hand: avenir olympique en suspens pour Karabatic, blessé à un genou
Nikola Karabatic disputera-t-il une dernière fois les JO ? A neuf mois du rendez-vous de Tokyo reporté à l’été 2021, « plusieurs mois » d’indisponibilité attendent le maître à jouer de l’équipe de France de handball, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit samedi.
A 36 ans, Karabatic s’est blessé lors de la large victoire du PSG à Ivry (35-25) comptant pour la cinquième journée du Championnat de France.
« Contraint de sortir sur blessure au cours » de ce match, « Nikola Karabatic a effectué des examens complémentaires qui ont révélé une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit », a expliqué le club parisien dans un communiqué.
« L’international français subira une opération chirurgicale prochainement. La durée de son indisponibilité est estimée à plusieurs mois », a-t-il ajouté, sans donner davantage de précisions.
La blessure de son joueur star est un énorme coup dur pour l’équipe de France, qui reste sur le fiasco de l’Euro-2020 en janvier en Norvège, avec une élimination dès le premier tour, et dont la présence aux Jeux de Tokyo décalés à l’été 2021 n’est pas assurée.
« Partir au combat sans l’un de ses leaders complexifie forcément la tâche, reconnaît le sélectionneur des Bleus Guillaume Gille. On connaît tous son importance dans le groupe France et sur le terrain. »
Pas de Mondial-2021
C’est dans cinq mois, lors d’un tournoi de qualification olympique à Montpellier du 12 au 14 mars, face à la Croatie (vice-championne d’Europe 2020), au Portugal (vainqueur à deux reprises de la France lors des trois derniers affrontements) et à la Tunisie (vice-championne d’Afrique 2020), que les Bleus tenteront de décrocher un des deux billets olympiques en jeu.
Or pour une telle blessure, la durée de convalescence moyenne est de six mois, ce qui amène à mi-avril a priori.
Et, en cas de qualification, Karabatic sera-t-il remis sur pied à temps, lui qui fêtera ses 37 ans au printemps prochain ?
D’ici là, il va en tout cas manquer le Mondial-2021 en janvier en Egypte.
Une rareté : Karabatic, qui a disputé son premier match en équipe de France en novembre 2002, a assisté dans les tribunes au Mondial-2003 mais n’avait raté depuis aucun tournoi international (JO-2004, 2008, 2012, 2016; Euro-2004 à 2020, Mondial-2005 à 2019). Soit 21 compétitions consécutives.
Le double champion olympique (2008 et 2012), quadruple champion du monde (2009, 2011, 2015, 2017) et triple champion d’Europe (2006, 2010, 2014) ne participera pas non plus aux prochains rassemblements des Bleus consacrés aux qualifications pour l’Euro-2022 début novembre (à Chambéry contre la Belgique et en Grèce les 5 et 8), puis début janvier (deux matches contre la Serbie).
« Je me sentais bien »
Côté club, Karabatic, auteur d’un excellent début de saison post-Covid-19, se voit privé du Final 4 tardif de la Ligue des champions de la saison 2019/2020, reprogrammé fin décembre à Cologne (Allemagne), alors que la C1 se refuse jusque-là au PSG.
« Il y a de la déception parce que je me sentais bien, en forme physiquement », réagit Karabatic.
« Je suis surtout triste de ne pas pouvoir aider mon équipe pendant cette saison qui va être longue et difficile », poursuit-il.
A Ivry samedi, le demi-centre a été déséquilibré dans les airs après une passe au quart d’heure de jeu, et son genou s’est tordu en retombant. Il est alors sorti du terrain en grimaçant, aidé par un coéquipier et un membre du staff.
En équipe de France comme au PSG, les solutions de recours sont assez limitées à ce poste décisif dans l’animation du jeu.
Karabatic, en contrat avec le club parisien jusqu’en juin 2022, est déjà passé à deux reprises sur la table d’opération ces deux dernières années, mais pour deux interventions plus légères au pied gauche, à l’automne 2018, puis en mai 2019.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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