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Société

Société : une piscine itinérante pour apprivoiser l’eau

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Cet été, dans la métropole de Strasbourg, ce ne sont pas les petits nageurs qui vont à la piscine, mais la piscine qui vient à eux: un bassin itinérant, construit dans des containers, permet aux jeunes enfants d’apprivoiser l’eau et d’apprendre à réagir en cas de chute.

« Maman regarde, je disparais ! », interpelle Eliott, quatre ans et demi, avant de mettre la tête sous l’eau. « Tu es un petit poisson ! », lui répond tout sourire sa mère, Agapé Ambs, venue voir la cinquième séance de son fils dans la « Carava’nage » de l’Eurométropole de Strasbourg.

« C’est vraiment génial, c’est rassurant, car la noyade, c’est une angoisse », explique cette consultante dans le marketing, qui habite à côté d’Hangenbieten, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale alsacienne.

Ces dix séances de 30 à 40 minutes gratuites, pendant qu’Eliott est au centre de loisirs municipal, tombent à pic avant le départ en vacances. « A côté de notre gîte, il y aura une piscine et là je pense que l’enfant prend conscience de ce qu’il est capable de faire et de ses limites. Et nous aussi », considère la maman du petit garçon.

Traverser le bassin avec un tube en mousse sous les bras, flotter sur le dos, sauter dans l’eau. Les deux maîtres nageurs multiplient les exercices pour les sept enfants du cours, âgés de 4 à 6 ans.

« L’objectif est que s’ils tombent à l’eau, ils arrivent à rattraper le bord soit sur le ventre soit sur le dos », explique la maître-nageuse Julie Stoffel.

Savoir se sauver

Il ne s’agit pas de savoir nager la brasse ou le crawl, mais d' »enlever peurs et angoisses », d' »apprendre à s’allonger sur l’eau pour flotter, à mettre la tête sous l’eau, à se propulser avec les jambes », détaille-t-elle. « Juste de la débrouillardise pour arriver à faire quelques mètres en autonomie pour se sauver ».

Plus de 250 enfants de la métropole strasbourgeoise devraient tout au long de l’été profiter de l’eau à 28 degrés de cette piscine mobile de 1,05 m de profondeur, 6 mètres de longueur, 2,5 mètres de largeur, installée dans deux containers, un pour le bassin et l’autre pour les installations de traitement de l’eau.

« Les noyades sont une cause importante de mortalité chez les enfants, il fallait qu’on trouve une solution pour apprendre aux enfants à se sauver dès le plus jeune âge », en ciblant notamment « les enfants qui ne vont pas naturellement dans les piscines municipales », explique Alexis Baye, chef de service adjoint du services des piscines, patinoire et plans d’eau de la métropole alsacienne.

Expérimenté cet été, ce bassin itinérant, qui nécessite environ quatre heures et six personnes pour être installé et mis en service, avec l’eau transportée en sacs d’un endroit à l’autre, a été conçu par les services techniques de l’Eurométropole de Strasbourg.

Piscine dans un container

« On a réduit une piscine classique dans un container » avec les mêmes exigences sanitaires et d’accès, explique Gilbert Gunenbein, responsable technique des piscines. Derrière lui, un nouveau groupe de sept enfants passe dans le pédiluve et sous la douche extérieure avant d’accéder au bassin.

Cette piscine itinérante « répond à 100% aux normes d’une piscine publique », souligne Alexis Baye, espérant que ce bassin mobile serve de « produit d’appel » pour poursuivre l’apprentissage de la natation en piscine le reste de l’année.

« Ce système est unique en France », se félicite Vincent Debes, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg, chargé des sports.

Avec deux années de Covid et de nombreux mois sans sortie scolaire ou avec des piscines fermées de longs mois, « ces tranches d’âge sont un peu pénalisées pour savoir nager », relève l’élu, également maire de Hoenheim, au nord de Strasbourg.

Représentant un investissement de 125.000 euros et des frais de fonctionnement de 25.000 euros, le « Carava’nage » poursuivra son périple jusqu’à fin août dans trois autres endroits différents de Strasbourg et des alentours. Vincent Debes rêve déjà à une deuxième piscine itinérante « peut-être dans deux ans ».

France

Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

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Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

Sept départements sont sous haute surveillance ce dimanche en raison de conditions météorologiques variées et potentiellement dangereuses.

Le dimanche 22 décembre s’annonce sous le signe de la prudence pour de nombreux territoires français. Météo-France a émis une vigilance orange pour sept départements, chacun confronté à des phénomènes météorologiques distincts.

Dans le nord-ouest du pays, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine et la Manche sont concernés par une alerte aux vents violents. À partir de 10h et jusqu’à 16h, les habitants de ces régions devront faire face à des rafales atteignant jusqu’à 120 km/h, voire 130 km/h sur les côtes de la Manche. La dépression Enol, en marge de la perturbation, est à l’origine de ces conditions tempétueuses.

Simultanément, les départements alpins de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie sont placés en vigilance orange pour des risques de neige-verglas et avalanches. Dès les premières heures de la matinée, ces zones montagneuses ont commencé à recevoir d’importantes quantités de neige, rendant les conditions routières et de circulation difficiles. À Chamonix et Bourg-Saint-Maurice, plusieurs centimètres de neige ont déjà été mesurés, et le risque d’avalanche est jugé « fort » par Météo-France.

L’Ain, quant à lui, a été ajouté à la liste des départements en vigilance orange pour neige-verglas en milieu de matinée, soulignant l’ampleur et la diversité des phénomènes météorologiques sur le territoire français.

La vigilance pourrait également s’étendre à d’autres départements, tels que le Finistère, le Calvados et la Seine-Maritime, où des rafales violentes sont également attendues. Une potentielle aggravation de la situation est envisagée, nécessitant une attention particulière des habitants de ces zones.

Ce dimanche, la diversité des alertes météorologiques reflète la complexité des conditions atmosphériques qui traversent le pays. Les autorités appellent à la vigilance et à la prudence, recommandant aux résidents des zones concernées de limiter leurs déplacements et de se tenir informés des évolutions météorologiques.

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Planète

Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure

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Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure

À l’approche des fêtes, les propriétaires d’animaux de compagnie ne lésinent pas sur les dépenses pour choyer leurs compagnons à quatre pattes, une tendance qui se confirme d’année en année.

Les festivités de fin d’année ne sont plus uniquement réservées aux humains. En France, où la moitié des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, les chiens, chats et autres compagnons à poils ou à plumes sont de plus en plus intégrés aux célébrations de Noël. Cette coutume, qui perdure et se renforce, s’accompagne d’une véritable explosion des ventes dans les magasins spécialisés.

Les enseignes dédiées à l’animalerie, comme Maxi Zoo France et Animalis, constatent une hausse significative de leur chiffre d’affaires en décembre. Jean-Philippe Blasco, directeur commercial de Maxi Zoo France, souligne que « les animaux sont désormais considérés comme des membres à part entière de la famille, il est donc naturel de les inclure dans les festivités de Noël ». En effet, les ventes de ces enseignes augmentent de 20% durant cette période festive, avec une prédilection marquée pour les jouets et les accessoires, dont les chiffres peuvent doubler.

Cette tendance est illustrée par des exemples concrets. Astrid Brunet, par exemple, prévoit d’offrir un jouet à son berger australien, Mamen, pour le plaisir de l’animal et pour éviter qu’il ne s’en prenne aux paquets cadeaux des autres membres de la famille. Baptiste Gautier, quant à lui, hésite encore entre un coussin et un jouet pour son golden retriever, Tao. Les friandises et les calendriers de l’avent pour animaux sont également très populaires, montrant que l’anticipation des fêtes commence bien avant le jour J.

Cette évolution dans le statut des animaux de compagnie est analysée par le sociologue Christophe Blanchard, qui explique que « depuis trente ans, le rôle des chiens et chats a considérablement changé. Ils ne sont plus vus comme des gardiens ou des chasseurs de souris, mais comme des membres de notre intimité ». Cette intégration des animaux dans les rituels familiaux est désormais perçue comme normale.

Cependant, cette période de générosité ne se limite pas à l’achat de cadeaux pour les animaux de compagnie. Les dons aux associations de protection animale connaissent également un pic. La SPA et la Fondation 30 millions d’amis notent une augmentation significative des contributions en décembre, qui représentent respectivement 20% et 36% de leurs collectes annuelles. Les refuges reçoivent aussi davantage de dons en nature, une aide précieuse pour les animaux en attente d’un foyer.

Malgré cette vague de générosité, Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis, rappelle que « faire des cadeaux à ses animaux est devenu la norme, mais l’animal n’est pas un cadeau ». Elle insiste sur l’importance de l’engagement à long terme lorsqu’on adopte un animal, soulignant que l’abandon, même après les fêtes, est inacceptable. La SPA, qui a pris en charge près de 45 000 animaux abandonnés ou maltraités l’an dernier, dénonce cette pratique.

Ainsi, si Noël est devenu une période de festivités pour tous les membres de la famille, y compris les animaux de compagnie, il est crucial de se rappeler que l’adoption d’un animal est un engagement sérieux et durable, et non un simple caprice saisonnier.

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France

Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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