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La SNCF ressuscite le Corail en lançant des Ouigo lents

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La SNCF a lancé lundi des trains classiques relativement lents, et commercialisés par une filiale sous la marque Ouigo, sur les lignes Paris-Lyon et Paris-Nantes déjà desservies par des TGV, une nouveauté dénoncée à Paris par une manifestation de cheminots.

Exploités sur le modèle des TGV low-cost Ouigo, ces « Ouigo Train Classique » utilisent de vieilles voitures Corail rafraîchies et pelliculées en rose, avec un peu de bleu. L’inverse de l’identité visuelle des Ouigo rapides.

L’intérieur est assez disparate : certains sièges ont eu besoin d’être remplacés, quelques voitures seulement disposent de prises électriques, des cartes du réseau renvoient des années en arrière… Il n’y a pas de wifi.

« Il y a un petit côté +vintage+ qui nous va bien et qui plaît aux voyageurs », affirme Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités.

« On ira plus loin dans la rénovation intérieure si on continue l’expérience », ajoute Stéphane Blandin, directeur du développement d’Oslo, la filiale de l’entreprise publique qui exploite le nouveau service.

« On se donne deux ans pour voir si on trouve notre public », l’idée étant ensuite, si tout va bien, d’élargir ensuite l’offre « là où il y a du monde sur les autoroutes », selon M. Krakovitch.

La compagnie propose pour l’instant deux allers-retours quotidiens entre Paris (Austerlitz ou Bercy) et Lyon-Perrache, qui prennent entre 4 heures 45 et 5 heures 15, avec des arrêts à Villeneuve-Saint-Georges (à partir de juin), Melun, Dijon, Chalon-sur-Saône et Mâcon.

Il faut compter entre 3 heures 30 et 4 heures 15 pour rallier Paris-Austerlitz à Nantes, avec trois allers-retours par jour passant par Le Mans ou par Tours, avec des arrêts respectivement à Juvisy, Massy-Palaiseau, Versailles-Chantiers, Chartres, Le Mans et Angers, ou Juvisy, Les Aubrais, Blois, Saint-Pierre-des-Corps, Saumur et Angers.

Comme pour Ouigo, les billets sont uniquement commercialisés sur internet , avec des prix fixes allant de 10 à 30 euros – et 5 euros pour les enfants –, avec des options pour les bagages ou les vélos.

Polyvalence

Le premier train, de Lyon à Paris lundi matin, « était le moins cher qu’on a trouvé », a témoigné Françoise Vidal, une retraitée montée à Dijon. « On est à la retraite, on a le temps ! »

D’autres voyageurs, peu pressés, trouvaient les horaires commodes.

« Notre travail, c’est d’aller chercher des voyageurs qui aujourd’hui prennent la voiture ou l’autocar », souligne Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, visant les FlixBus, BlaBlaCar et autres voitures individuelles.

Il vise des clients « pas forcément attachés à la grande vitesse » qui sont « friands de petits prix ». L’initiative s’inscrivant dans une politique plus globale de doubler la part du ferroviaire d’ici les années 2030.

Quelques centaines de cheminots s’étaient rassemblés lundi matin à Paris-Austerlitz, à l’appel de SUD-Rail et de la CFDT, pour protester contre l’exploitation de ces nouvelles liaisons par une filiale, où la direction demande plus de polyvalence aux employés pour faire baisser les coûts.

Après avoir bruyamment salué l’arrivée du premier train – peu rempli – venu de Lyon, des militants de SUD-Rail ont pénétré de force sur le quai où devait partir un autre train pour Nantes, dont ils ont retardé le départ pendant une heure.

La police avait essayé, en vain, d’empêcher les manifestants de pénétrer sur les quais et a fait usage de gaz lacrymogène.

« On dit oui à plus de trains, mais la direction fait le choix de les produire par des filiales », a déploré Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots, dénonçant « du moins-disant sur les conditions sociales ».

« Ce qui va leur être appliqué (aux employés d’Oslo), c’est l’accord de branche pour l’organisation du travail. Ce qui va les amener à travailler 15 à 20 jours de plus par an », a critiqué Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. « Notre mot d’ordre, c’est de dire que la filialisation est une trahison ! »

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TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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