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Lactalis poursuit la Confédération paysanne après l’occupation de son siège

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Le syndicat agricole dénonce une tentative d’entraver son action syndicale, tandis que le groupe laitier invoque la violation de propriété privée et des dégradations.

L’ancienne porte-parole de la Confédération paysanne a été entendue par la gendarmerie dans le cadre d’une enquête ouverte après une plainte déposée par Lactalis. Le géant laitier réagit à l’occupation de son siège social à Laval en février 2024, où environ deux cents militants s’étaient introduits dans le hall d’accueil à l’aide de tracteurs. Une partie des manifestants avait décidé d’y passer la nuit avant d’être évacuée par les forces de l’ordre.

Le syndicat agricole affirme avoir agi dans le cadre strict de son droit syndical, sans effraction ni violence, et sans perturber le fonctionnement de l’entreprise. Il estime que cette plainte vise à criminaliser son action revendicative et son droit à s’exprimer. La Confédération paysanne justifie son intervention par l’échec des tentatives de dialogue avec la direction de Lactalis, alors que les éleveurs dénonçaient des rémunérations insuffisantes face aux coûts de production.

De son côté, Lactalis confirme avoir déposé plainte pour violation de propriété privée et dégradations, sans toutefois souhaiter commenter davantage cette affaire. Ce contentieux s’inscrit dans un contexte plus large de tensions récurrentes entre le groupe et les organisations agricoles. En septembre dernier, la section mayennaise de la FNSEA a été condamnée à verser 150 000 euros à Lactalis pour des dégradations commises lors d’une mobilisation en 2016.

Par ailleurs, deux agriculteurs ont récemment écopé d’amendes pour des violences sur des policiers lors d’une manifestation de la Confédération paysanne en décembre 2024 devant le Grand Palais. Ces événements illustrent la persistance des conflits autour de la rémunération des producteurs et des méthodes d’action syndicale dans le secteur agricole.

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