Coronavirus
Covid-19: la France tente d’éviter le confinement, l’Egypte vaccine
La France, déjà sous strict couvre-feu, a durci dimanche ses contrôles aux frontières pour tenter d’éviter un nouveau confinement, alors que les variants du coronavirus continuent de se propager à travers le monde.
La pandémie a fait au moins 2.121.070 morts dans le monde et contaminé plus de 98,6 millions de personnes depuis son apparition fin 2019, selon un bilan de l’AFP dimanche. L’Europe et l’Amérique du Nord concentrent les deux tiers des nouvelles contaminations.
En France, présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures est devenu obligatoire dans la nuit pour les voyageurs venant de l’UE. La mesure s’appliquait déjà depuis mi-janvier aux voyageurs d’autres pays.
Dans le journal Le Parisien dimanche, le ministre de la Santé Olivier Véran dit attendre « d’être fixé sur les effets du couvre-feu » (18H00-06H00), dont une évaluation sera rendue cette semaine.
« Si ça ne baisse pas et si les variants commencent à se diffuser partout », le gouvernement « prendra des mesures supplémentaires », prévient-il. « Et cela s’appelle le confinement (…) Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme ».
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a précisé qu’aucune décision n’avait encore été prise, mais que « tous les scenarii sont sur la table ».
L’Egypte vaccine
L’Egypte a entamé dimanche sa campagne de vaccination, en commençant par les professionnels de santé. Suivront les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes âgées.
Le pays, deuxième en Afrique à lancer une vaccination à grande échelle après les Seychelles, a opté pour le vaccin chinois de Sinopharm. Des doses du vaccin d’AstraZeneca-Oxford sont également attendues.
Plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, selon un comptage de l’AFP.
En Europe, la grogne monte à propos des retards de livraison annoncés par AstraZeneca et Pfizer. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a réclamé que les entreprises pharmaceutiques fassent preuve de « transparence ».
Frappée de plein fouet par la résurgence de la pandémie, l’Allemagne sera la semaine prochaine le premier pays de l’UE à utiliser le traitement expérimental à base d’anticorps administré à l’ex-président américain Donald Trump lorsqu’il avait été contaminé.
Selon le ministre de la Santé Jens Spahn, son « gouvernement a acheté 200.000 doses pour 400 millions d’euros », soit 2.000 euros par dose.
La crainte des variants
De nouvelles restrictions sont imposées dans de nombreux pays pour répondre à l’inquiétude face aux variants du coronavirus.
Après un pic, la pandémie a pourtant décéléré partout cette semaine (634.200 nouveaux cas quotidiens en moyenne, soit -12%), sauf en Amérique latine, où la ville de Rio de Janeiro (Brésil) a renoncé à organiser cette année son traditionnel carnaval.
Deuxième pays le plus touché au monde (au moins 216.445 morts) après les Etats-Unis, le Brésil, en pleine deuxième vague, commence tout juste sa campagne de vaccination. Après 10 jours de couvre-feu nocturne, l’Etat d’Amazonas va instaurer un confinement d’une semaine à partir de lundi.
La Colombie a elle mis en place un confinement pendant le weekend.
En Europe, les Pays-Bas ont connu dans la nuit de samedi à dimanche leur premier couvre-feu (21H00-04H30) depuis la Seconde Guerre mondiale.
La Norvège a annoncé samedi des mesures de semi-confinement à Oslo et sa région, les plus strictes depuis le début de l’épidémie. En Autriche, le port du masque FFP2 deviendra obligatoire lundi dans les transports publics et les magasins.
Confiné depuis une semaine, le Portugal a voté néanmoins dimanche pour une élection présidentielle. Le sortant, le conservateur modéré Marcelo Rebelo de Sousa, est donné favori.
Après les commerces et restaurants il y a 10 jours, le gouvernement s’est résolu à fermer vendredi ses écoles, crèches et universités pour 15 jours. Mais de nouveaux records quotidiens de contaminations et de décès ont encore été battus samedi.
Avec plus 80.000 contagions et près de 1.400 morts, le Portugal occupe sur la semaine écoulée le premier rang mondial en nombre de nouveaux cas et de décès par rapport à sa population, dépassé seulement par Gibraltar.
En Asie, Hong Kong a instauré un premier confinement pour ce week-end, dans un quartier pauvre et densément peuplé, tandis que Pékin testait la population de plusieurs quartiers où des cas ont été détectés.
Un variant plus mortel?
Ces nouvelles mesures ne vont pas sans susciter de nouvelles protestations.
Une manifestation anti-restrictions organisée par un groupe radical à Copenhague a donné lieu à des incidents samedi, débouchant sur cinq arrestations.
Des milliers de personnes ont également manifesté à Madrid contre les mesures sanitaires, dénonçant la « tromperie » d’un virus qui, selon certains manifestants, « n’existe pas ».
Ajoutant à l’inquiétude, le variant du coronavirus découvert en Grande-Bretagne pourrait être plus mortel, selon le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Pour les hommes âgés d’une soixantaine d’années, le risque de mortalité est de 10 sur 1.000 avec le coronavirus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1.000 avec le nouveau variant, a affirmé le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.
L’agence européenne chargée des épidémies a relevé à « élevé/très élevé » le risque lié aux nouveaux variants, prévoyant « une escalade rapide de la rigueur des mesures dans les semaines à venir ».
Pour le médecin Yves Lévy, directeur de l’Institut de recherche vaccinale à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, près de Paris, « cela pose la question à long terme de la nécessité d’adapter les vaccins aux mutations déjà apparues ou à venir. Il faut donc nous préparer à l’éventualité de devoir revacciner de façon régulière. Et donc, sans doute, à mettre au point de nouveaux vaccins, comme nous le faisons chaque année pour la grippe ».
Pour lui, face aux variants, « le confinement reste l’arme la plus efficace ».
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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