La nouvelle ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a réaffirmé son engagement à préserver les emplois d’enseignants, au cœur des débats sur le budget 2025, tout en prônant une évaluation des dispositifs pédagogiques actuels.
Invitée sur BFMTV ce dimanche, Élisabeth Borne a annoncé son combat pour éviter les suppressions de postes initialement prévues dans le budget 2025 sous le gouvernement Barnier. Selon la ministre, 4 000 postes d’enseignants, majoritairement en maternelle et en élémentaire, risquaient d’être supprimés, une mesure qui avait suscité une vive opposition des syndicats. « Je me bats pour permettre d’avoir des postes d’enseignants à la hauteur de nos besoins », a-t-elle déclaré, soulignant que les négociations budgétaires étaient toujours en cours avec le Premier ministre et les groupes parlementaires.
Sur le plan pédagogique, Élisabeth Borne a abordé les « groupes de besoins », une initiative visant à renforcer les compétences en mathématiques et en français pour les élèves de 6e et de 5e. Alors que ce dispositif divise les syndicats, la ministre a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur une évaluation objective. « Les résultats des premières évaluations seront disponibles en mars et en juin », a-t-elle précisé, ajoutant que l’extension de cette méthode aux élèves de 4e et de 3e dépendrait de ces conclusions.
Face aux critiques liées à l’instabilité ministérielle au sein de l’Éducation nationale – avec cinq ministres successifs en 2024 – Élisabeth Borne a plaidé pour une plus grande continuité afin de garantir l’avancée des réformes. Bien qu’elle ne soit pas issue du monde de l’éducation, elle a affirmé être pleinement consciente des défis du secteur. « Je ne suis pas spécialiste, mais je suis engagée pour répondre aux enjeux de l’Éducation nationale », a-t-elle souligné, rappelant son expérience en tant qu’ancienne Première ministre.
En pleine négociation budgétaire et face à des dossiers complexes, la ministre devra jongler entre attentes des syndicats, contraintes économiques et ambitions pédagogiques, dans un contexte où la stabilité et la cohérence des politiques éducatives semblent plus que jamais nécessaires.