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Virus: suspensions en cascade du vaccin AstraZeneca, l’OMS se réunit

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Paris, Rome, Berlin, Ljubljana et Madrid ont suspendu lundi la vaccination avec AstraZeneca, allongeant la liste des pays ayant pris cette mesure face aux craintes d’effets secondaires, ce qui porte un coup à la campagne mondiale d’immunisation pour combattre la pandémie, malgré les assurances de l’OMS quant à la sûreté de ce vaccin.

L’arrivée d’une troisième vague de Covid-19 a contraint l’Italie à se reconfiner lundi et suscite des inquiétudes en Allemagne et en France, laissant planer le spectre de nouvelles restrictions.

Malgré cette situation tendue, l’Allemagne, la France, l’Italie, la Slovénie et l’Espagne ont suspendu lundi par précaution l’administration du vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca contre le coronavirus, en attendant un avis de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Ils emboîtent ainsi le pas à plusieurs autres pays, inquiets de possibles effets secondaires comme des difficultés à coaguler ou la formation de caillots sanguins (thrombose).

Suite à ces décisions, l’EMA a annoncé qu’elle tiendrait une « réunion extraordinaire » jeudi sur ce vaccin, ajoutant que ses avantages l’emportent toujours sur les risques.

D’autant que l’Europe, continent le plus touché par la pandémie, a dépassé lundi le seuil des 40 millions de cas et le nombre de nouvelles contaminations y est en hausse.

L’Organisation mondiale de la Santé va quant à elle réunir mardi son groupe d’experts pour étudier la sécurité de ce vaccin, mais d’ores et déjà, sa cheffe scientifique a recommandé de poursuivre son utilisation.

« Nous ne voulons pas que les gens paniquent », a déclaré Soumya Swaminathan à Genève, ajoutant que « jusqu’à présent, nous n’avons pas trouvé d’association entre ces événements et le vaccin ».

Les Pays-Bas avaient suspendu dimanche la vaccination avec AstraZeneca, tout comme l’Irlande, après le signalement en Norvège de quatre nouveaux cas graves de caillots sanguins chez des adultes vaccinés.

La Norvège en avait fait de même la semaine dernière, comme le Danemark, l’Islande et la Bulgarie.

L’Indonésie a annoncé lundi le report du lancement de sa campagne de vaccination avec AstraZeneca, dans l’attente d’un avis de l’OMS. A l’inverse, la Géorgie a lancé sa campagne avec ce même vaccin, balayant les craintes d’effets secondaires.

Le laboratoire de son côté se défend. Il y a « des preuves très rassurantes qu’il n’y a pas d’augmentation du phénomène de caillot sanguin ici au Royaume-Uni », a affirmé lundi le professeur Andrew Pollard, directeur du Oxford Vaccine Group qui a développé le vaccin avec AstraZeneca.

Pâques confinée en Italie

Le Portugal, lui, très durement frappé en début d’année par le Covid-19, a commencé à alléger lundi ses restrictions, après deux mois d’un confinement généralisé.

Les crèches, écoles primaires et certains commerces non essentiels (salons de coiffure, librairies…) y ont rouvert, première étape d’un plan de déconfinement étalé jusqu’à début mai.

Mais en Italie, où les 100.000 morts du Covid-19 ont été dépassés, les trois quarts de la péninsule sont classés depuis lundi en « zone rouge » jusqu’au 6 avril, période englobant les fêtes de Pâques. Les écoles y sont fermées, tout comme les bars et restaurants, ainsi que la plupart des commerces non essentiels.

« Je ne m’y attendais pas. Nous vivons au jour le jour », commente Ana Cedeno, serveuse dans le quartier de Trastevere à Rome, se disant « très triste » face à ce nouveau confinement.

Le pays, qui a enregistré dimanche 21.315 cas supplémentaires en 24 heures, table sur une amélioration « dans la seconde moitié du printemps », selon son ministre de la Santé Roberto Speranza.

La France, qui a passé vendredi la barre des 90.000 morts, prévoit quant à elle une centaine d’évacuations sanitaires de patients Covid cette semaine depuis la région parisienne, où les services de réanimation sont sous tension.

Le président Emmanuel Macron a annoncé qu’il y aurait « dans les jours qui viennent sans doute de nouvelles décisions » pour lutter contre l’épidémie.

Interrogé sur un possible reconfinement de Paris et sa région, il a appelé à regarder « la réalité de l’épidémie, ville par ville, territoire par territoire ».

Mea culpa en Allemagne

En Allemagne, où les autorités viennent d’assouplir les mesures, des inquiétudes pointent également: l’association des médecins de soins intensifs a demandé lundi un retour immédiat à des restrictions sévères « pour simplement empêcher une forte troisième vague ».

Le parti d’Angela Merkel a appelé lundi à une « amélioration » de la gestion de la pandémie par les autorités.

Pour AstraZeneca, ces déconvenues s’ajoutent à une nouvelle baisse de ses livraisons à l’Union européenne d’ici juin, que le laboratoire a été contraint d’annoncer en invoquant des problèmes d’exportations.

La Russie a de son côté annoncé avoir trouvé des accords de production pour son vaccin Spoutnik V « avec des sociétés d’Italie, d’Espagne, de France et d’Allemagne », dans l’attente de son homologation dans l’UE.

Le 9 mars, un premier accord de production avait été annoncé en Italie.

L’Allemagne a, elle, salué la conclusion d’un accord entre le groupe américain Johnson & Johnson et le laboratoire IDT Biologika pour produire des doses de vaccins en Allemagne.

La pandémie a fait au moins 2,65 millions de morts dans le monde, selon un bilan établi lundi par l’AFP.

Plus de 373 millions de doses de vaccins ont été administrées, mais leur distribution est inégale: les pays à revenu « élevé » ou « intermédiaire de la tranche supérieure » (au sens de la Banque mondiale) concentrent près de neuf doses administrées sur dix.

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

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Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

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