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Venezuela : un scrutin sous tension pour Maduro face au boycott de l’opposition

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Les élections législatives et régionales de ce dimanche s’annoncent comme une formalité pour le pouvoir chaviste, tandis que la majorité de l’opposition refuse de participer à ce qu’elle qualifie de mascarade démocratique.

Le Venezuela se rend aux urnes ce dimanche pour des élections cruciales, où les partisans du président Nicolás Maduro devraient renforcer leur emprise sur les institutions. Plus de 400 000 forces de l’ordre ont été déployées pour sécuriser un scrutin que la principale opposition boycotte massivement, dénonçant un processus électoral biaisé.

La tension politique a encore monté d’un cran avec l’arrestation récente d’un proche collaborateur de Maria Corina Machado, figure de proue de l’opposition. Les autorités l’accusent de préparer des actions visant à perturber le vote, une version fermement rejetée par Washington.

Le gouvernement vénézuélien a par ailleurs suspendu les liaisons aériennes avec la Colombie, invoquant des risques d’infiltration de mercenaires. Une mesure qui illustre le climat de défiance régnant à l’approche du scrutin.

Parmi les enjeux symboliques de ce vote : l’élection de représentants pour l’Essequibo, territoire disputé avec le Guyana. Une manœuvre perçue comme provocatrice par le pays voisin, qui y voit une tentative d’ingérence dans ses affaires intérieures.

Les analystes prévoient une large victoire du parti au pouvoir, qui contrôle déjà la majorité des États et sièges parlementaires. Seules deux régions pourraient échapper au chavisme, selon les projections.

La campagne électorale s’est déroulée dans une atmosphère atone, malgré la pléthore de candidats en lice. Tandis que Maduro promet un triomphe sans appel, ses détracteurs appellent à déserter les urnes pour invalider la légitimité du scrutin.

Cette consultation intervient dix mois après la réélection controversée de Maduro, dont les résultats sont toujours contestés par l’opposition. Les divisions persistent au sein des forces anti-chavistes, entre partisans du boycott et ceux qui, comme Henrique Capriles, estiment nécessaire de maintenir une présence dans les institutions.

Le pays reste profondément polarisé, avec d’un côté un pouvoir déterminé à consolider son emprise, et de l’autre une opposition fragmentée qui peine à proposer une alternative crédible. Les résultats de dimanche devraient refléter cette asymétrie, tout en laissant intactes les tensions qui minent la démocratie vénézuélienne.

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