Coronavirus
Veillée d’armes en réa: « Pour le moment ce n’est pas la guerre »

La troisième vague de Covid-19 n’en finit pas de monter en Île-de-France, où l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) puise dans ses ressources pour tenir la digue et anticiper un « scénario du pire » qui « peut arriver vite ».
La vie d’un homme de 53 ans est suspendue à une membrane. Celle de l’appareil de circulation extracorporelle (ECMO) qui remplace à la fois son coeur et ses poumons, pour filtrer et oxygéner son sang. Quatre litres par minute, pompés dans l’aine et réinjectés par la jugulaire, avec un taux de survie d’à peine 10%.
« C’est un peu le soin de la dernière chance », explique le Pr Jean-Luc Diehl, chef du service de réanimation et de ses 20 lits, tous occupés ce lundi matin par des malades du Covid – à une exception près.
Comme ailleurs, beaucoup sont âgés ou en surpoids, mais « on a aussi un jeune homme de 30 ans sans comorbidité », preuve qu’il existe « d’autres facteurs » de risque.
Déconcertant, le coronavirus reste impitoyable: une fois placés sous respiration artificielle, « la mortalité des patients intubés-ventilés reste de 35 à 40% », comme depuis la première vague.
L’an dernier, la réa avait annexé les soins intensifs de cardiologie, le Pr Diehl s’était retrouvé à « gérer 40 lits, un truc que je n’aurais jamais pu croire possible », se souvient-il.
Aujourd’hui, il faut se préparer au « scénario du pire qui nous amènerait très au-dessus », jusqu’à 1.400 malades Covid rien que pour l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) contre 1.100 au pic du printemps 2020, indique son confrère Emmanuel Guerot, directeur médical de crise de l’HEGP.
Dans ce « plan maximal », l’établissement devrait monter à 135 lits de soins critiques. « On en est loin, mais on peut y arriver très vite », d’autant qu’il ne faut plus compter sur la soupape des évacuations sanitaires vers d’autres régions.
« Sur les rotules »
Deux patients ont certes été transférés à Bayonne hier, mais ces opérations restent exceptionnelles, car peu sont dans un état à la fois assez grave pour le justifier et suffisamment stable pour l’autoriser.
Et la plupart des familles sont réticentes. « S’il n’y avait plus de place dans la région, je pense qu’elles seraient plus réceptives. Mais pour le moment, ce n’est pas la guerre, donc je n’imaginerais pas qu’on le fasse sans leur accord », affirme le Pr Diehl.
Des sacrifices sont pourtant nécessaires: les blocs opératoires ont réduit la voilure de moitié, délaissant les hernies, varices ou prothèses de hanches, pour libérer des soignants appelés en renfort.
Comme Ophélie, 27 ans, infirmière en hépato-gastro-entérologie qui débute tout juste son « intégration » en réa. « C’est vraiment un autre monde », observe cette volontaire qui ne cache pas avoir eu « un peu peur » d’être confrontée à « l’urgence vitale et la détresse ». Qu’à cela ne tienne, « on stresse un peu et on apprend sur le tas ».
« On cumule les heures », aussi, lâche son collègue Jérémy, 27 ans lui aussi et infirmier en réanimation depuis deux ans. Suivant les vagues épidémiques, « il y a des périodes plus intenses que d’autres », et parfois « des journées où on finit sur les rotules ». Fatigué ? « Oui, par moment », mais « je ne me sens pas dégouté », assure-t-il.
Son cadre de santé Romuald Lauverjat, 35 ans, qui gère une soixantaine de paramédicaux, sent cependant « beaucoup de lassitude dans l’équipe », accablée par « une charge de travail plus importante et en continu ».
Ceux qui craquent s’absentent de plus en plus longtemps, avec « des arrêts maladie d’un mois » compensés tant bien que mal. Pour l’instant, le « plan blanc » empêche les soignants de quitter leurs postes, mais « beaucoup de départs se feront vers la province à la fin de cette troisième vague », prédit-il.
Coronavirus
Covid-19 : selon le FBI, une fuite de laboratoire à Wuhan est très probablement à l’origine de la pandémie

Il est essentiel pour la communauté scientifique de découvrir l’origine de la pandémie, car cela permettrait de mieux anticiper et lutter contre une éventuelle nouvelle vague épidémique.
Le directeur du FBI, Christopher Wray, a déclaré lors d’une interview à Fox News le 28 février que l’épidémie de Covid-19 était « très probablement » causée par un accident de laboratoire à Wuhan en Chine. Il a également accusé la Chine de faire obstruction à l’enquête menée par les États-Unis pour découvrir les causes de la pandémie, qui a causé plus de 7 millions de morts dans le monde depuis 2020.
Cette déclaration intervient peu de temps après que le ministère américain de l’Énergie ait émis une hypothèse similaire, après avoir obtenu de nouveaux éléments de renseignement sur l’affaire. Cependant, les médias qui ont relayé cette information soulignent que cette analyse est publiée avec un faible niveau de confiance.
Le renseignement américain est désormais divisé, certains estimant que la transmission naturelle est à l’origine de la pandémie, tandis que d’autres penchent pour une fuite de laboratoire. De son côté, la Chine a vivement contesté la thèse de la fuite de virus. Pour la communauté scientifique, il est crucial de déterminer l’origine de la pandémie afin de mieux se préparer et de lutter contre une prochaine vague épidémique.
Coronavirus
La pandémie est toujours une urgence internationale selon l’OMS

Ce niveau d’alerte est maintenu, trois ans jour pour jour après que l’OMS ait déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale
L’Organisation mondiale de la santé a décidé de maintenir son niveau d’alerte maximal sur la pandémie de Covid-19, trois ans jour pour jour après avoir déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a suivi les recommandations du Comité d’urgence sur le Covid-19, des experts qui se réunissaient pour la 14ème fois vendredi, selon un communiqué. Le docteur Tedros avait déjà fait savoir qu’il jugeait prématurée la levée du niveau d’alerte le plus élevé.
Selon le tableau de bord de l’OMS, la maladie avait officiellement fait 6.804.491 morts au 27 janvier, mais l’OMS comme les experts s’accordent à dire que le nombre de morts est beaucoup plus élevé. L’OMS comptait 752.517.552 personnes infectées, là aussi un nombre très inférieur à la réalité, d’autant qu’avec la chute des tests, les nouveaux cas sont loin d’être toujours enregistrés.
Coronavirus
Covid-19 en Chine : Emmanuel Macron demande des mesures adaptées à la protection des Français

Alors que la Chine a décidé de mettre fin à la politique «zéro Covid», suscitant l’inquiétude de plusieurs pays, le président de la République Emmanuel Macron a demandé des mesures adaptées de protection des Français.
L’inquiétude monte d’un cran. Emmanuel Macron a «demandé des mesures adaptées de protection» des Français au gouvernement, qui assure mercredi «suivre très attentivement l’évolution de la situation en Chine», confrontée à une explosion des cas de Covid.
Au gouvernement, «le ministère de la Santé et de la prévention suit très attentivement l’évolution de la situation en Chine», a-t-il indiqué.
«Il est prêt à étudier toutes les mesures utiles qui pourraient être mises en œuvre en conséquence, en lien avec les partenaires européens de la France, et dans le cadre juridique qui existe aujourd’hui», a-t-il ajouté.
Depuis le 1er août 2022 et l’adoption de la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, peu importe le pays ou la zone de provenance.
Ce texte laisse cependant la possibilité au gouvernement d’imposer, jusqu’au 31 janvier, la présentation d’un test négatif avant l’entrée sur le territoire pour les personnes de plus de 12 ans «en cas d’apparition et de circulation d’un nouveau variant de la Covid-19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave».
Des mesures de protection appliquées dans plusieurs pays
La fin brutale ce mois-ci de la politique du «zéro Covid» en Chine a suscité l’inquiétude de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, qui envisagent aussi des restrictions d’entrée pour les voyageurs chinois, alors que la Chine fait face à la plus importante vague de contaminations au monde, amplifiée par l’apparition de nouveaux variants.
L’Italie a décidé d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine, confrontée à une explosion des cas de Covid, a annoncé mercredi le ministre italien de la Santé.
Le Japon va d’ailleurs rétablir à partir de vendredi les tests PCR obligatoires pour les voyageurs provenant de Chine continentale.
-
FranceEn Ligne 4 jours
Le gouvernement va utiliser l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites
-
FranceEn Ligne 4 jours
Réformes des retraites : Elisabeth Borne déclenche le 49.3 sous les huées de l’opposition
-
FranceEn Ligne 4 jours
Le Sénat adopte la réforme des retraites avec avec 193 voix pour, 114 contre et 38 abstentions
-
FranceEn Ligne 1 jour
Retraites : 3 Français sur 4 souhaitent que la motion de censure soit adoptée
-
MondeEn Ligne 3 jours
Guerre en Ukraine : un mandat d’arrêt contre Poutine émis par la Cour pénale internationale
-
Bassin de ThauEn Ligne 4 jours
Frontignan : blocage du dépôt d’hydrocarbures par 200 manifestants en marge du vote de la réforme des retraites
-
FranceEn Ligne 3 jours
Manifestation sur le périphérique parisien en réponse à l’utilisation du 49.3 pour la réforme des retraites
-
PolitiqueEn Ligne 1 jour
Emmanuel Macron atteint son niveau de popularité le plus bas depuis ses débuts en politique