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Une enfant vénézuélienne retrouve les siens après une séparation controversée aux États-Unis

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La fillette de deux ans, séparée de ses parents expulsés, a été accueillie en grande pompe par le gouvernement de Caracas, dans un contexte diplomatique tendu.

Une petite fille de deux ans, Maikelys, a finalement regagné le Venezuela après avoir été séparée de ses parents lors de leur expulsion des États-Unis. Son retour a donné lieu à une cérémonie officielle, marquée par la présence des plus hautes autorités du pays. La Première dame, Cilia Flores, l’a personnellement accueillie à l’aéroport de Caracas, avant que la fillette ne soit conduite au palais présidentiel pour y retrouver sa mère et sa grand-mère.

Cette réunion familiale intervient après plusieurs mois de séparation. Confiée à une famille d’accueil aux États-Unis, Maikelys avait été éloignée de ses parents dès leur arrivée sur le territoire américain en 2024. Sa mère, Yorelys Bernal Inciarte, avait dénoncé cette décision dans une interview récente, expliquant avoir maintenu un lien à distance avec sa fille. Âgée de 20 ans, elle avait été expulsée vers le Venezuela, tout comme son compagnon, accusé par Washington d’appartenir à un réseau criminel.

Les autorités américaines justifient cette mesure par la nécessité de protéger l’enfant, affirmant que ses parents étaient impliqués dans des activités illégales, notamment le trafic de drogue et la prostitution. Des accusations fermement rejetées par la famille et le gouvernement vénézuélien, qui avait qualifié la séparation de « kidnapping » en avril dernier.

Dans un discours prononcé lors de l’accueil de Maikelys, le président Nicolás Maduro a surpris en remerciant son homologue américain, Donald Trump, pour avoir permis le retour de l’enfant. Une déclaration inhabituelle, alors que Caracas et Washington entretiennent des relations exécrables depuis des années. Les États-Unis ne reconnaissent pas la légitimité de Maduro, réélu en 2024 dans un scrutin contesté par l’opposition et la communauté internationale.

Le chef de l’État vénézuélien a également évoqué le sort d’autres migrants incarcérés au Salvador, dont le père de Maikelys, réclamant leur rapatriement. Depuis février, plus de 4 000 Vénézuéliens ont été expulsés vers leur pays d’origine dans le cadre d’un accord entre les deux nations, une politique encouragée par l’administration Trump.

Cette affaire met en lumière les tensions persistantes autour des questions migratoires et des droits humains, tandis que le Venezuela continue de dénoncer les sanctions économiques imposées par Washington. Pour Maikelys, l’histoire se termine enfin par des retrouvailles, mais le sort de nombreux autres migrants reste incertain.

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