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Un tête-à-tête politique en librairie

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_**L’ancien chef de l’État a présenté son ouvrage à Menton, aux côtés de son fils candidat aux municipales, dans une atmosphère où les clivages traditionnels semblent s’estomper.**_

Nicolas Sarkozy a rencontré son public, vendredi, dans une librairie de Menton. Cette séance de dédicaces était consacrée à son livre évoquant sa détention. Elle s’est déroulée en présence de son fils Louis, engagé dans la course à la mairie de cette commune des Alpes-Maritimes, un fief où le Rassemblement national réalise régulièrement des scores élevés.

Le père et le fils sont arrivés ensemble, accueillant les nombreuses personnes patientant déjà devant le commerce. Après une première étape à Cannes, où l’ancien président avait reçu la visite du maire David Lisnard, l’événement mentonnais a duré près de trois heures. Nicolas Sarkozy a pris place à l’intérieur de l’établissement, le même où Louis Sarkozy avait signé son propre ouvrage sur Napoléon quelques mois plus tôt, marquant ainsi ses débuts publics dans la ville.

Les réactions parmi les badauds et les admirateurs ont été contrastées. Certains, comme une ancienne militaire de 78 ans, ont exprimé leur soutien indéfectible à l’homme d’État, tout en émettant des doutes sur les chances électorales de son fils dans un contexte local jugé difficile. D’autres observateurs, depuis le trottoir d’en face, ont fait part de leur scepticisme, voire de leur franche opposition.

La présence médiatique a été strictement encadrée. Seuls quelques journalistes ont été admis à l’intérieur par roulement, et certains titres de presse se sont vu refuser l’accès ou ont été invités à rester à l’extérieur.

Cette apparition intervient dans un paysage politique local singulier. La députée RN Alexandra Masson, également candidate à la succession du maire sortant, y a été largement réélue l’an dernier. Interrogé sur la stratégie à adopter face à ce parti, Louis Sarkozy, de retour à sa permanence après le départ de son père, a écarté toute idée de front commun ou de cordon sanitaire. Il a estimé que le Rassemblement national était un parti comme les autres, attirant selon lui une partie de l’électorat qui soutenait autrefois son père, par désenchantement envers la classe politique.

Quelques jours auparavant, la candidate RN avait elle-même rappelé avoir milité pour Nicolas Sarkozy en 2007, avant de prendre ses distances avec un quinquennat qui, selon elle, n’aurait pas tenu ses promesses de droite.

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