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Un sommet crucial pour la faune sauvage s’ouvre en Ouzbékistan

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Les représentants de plus de 180 nations se réunissent à Samarcande pour statuer sur le sort de plusieurs espèces emblématiques, dans un contexte de tensions diplomatiques et d’enjeux écologiques majeurs.

Les débats s’annoncent animés à l’occasion de la conférence internationale sur le commerce des espèces sauvages qui débute ce lundi en Ouzbékistan. Cette rencontre, qui rassemble les pays signataires de la Convention sur le commerce international des espèces menacées, examinera plusieurs propositions susceptibles de modifier profondément la protection d’animaux aussi variés que les anguilles, les rhinocéros et les requins.

Parmi les dossiers les plus sensibles figure la proposition d’inscrire deux espèces d’anguilles – l’anguille du Japon et l’anguille d’Amérique – à l’Annexe II de la convention, qui impose des contrôles renforcés avant toute transaction commerciale. Les partisans de cette mesure soulignent la difficulté à distinguer ces espèces de l’anguille d’Europe, déjà protégée, lors de leur commercialisation à l’état juvénile. Le Japon, important consommateur, s’oppose fermement à cette initiative, estimant qu’elle pourrait favoriser le développement d’un marché parallèle.

Un autre sujet controversé concerne la possible réautorisation de la vente des stocks gouvernementaux d’ivoire et de cornes de rhinocéros. Les défenseurs de cette proposition, emmenés par la Namibie, considèrent que les revenus générés pourraient financer des programmes de conservation. Les organisations de protection animale s’y opposent catégoriquement, craignant que cette légalisation n’offre des possibilités de blanchiment pour le trafic illégal.

La protection des squales fera également l’objet de discussions approfondies. Plusieurs amendements visent à renforcer la sauvegarde de sept espèces de requins, dont le requin océanique qui pourrait bénéficier d’une interdiction totale de commerce. Les observateurs estiment que ces propositions ont de réelles chances d’aboutir, après les avancées significatives obtenues lors de la précédente conférence en 2022.

Ces négociations multilatérales, qui se prolongeront jusqu’au début du mois de décembre, illustrent la complexité des arbitrages entre impératifs de conservation et réalités économiques. Chaque décision engage l’avenir d’écosystèmes fragiles et d’espèces dont la survie dépend directement des régulations internationales.

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