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Un père met fin à sa grève de la faim après une victoire judiciaire

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Le combat d’un père endeuillé par la catastrophe ferroviaire de 2023 en Grèce a connu un tournant décisif avec l’acceptation de sa demande d’exhumation.

Panos Ruci a interrompu son jeûne protestataire entamé il y a vingt-trois jours devant le Parlement grec. Cette décision est intervenue après que la justice a donné son accord pour exhumer la dépouille de son fils Denis, âgé de vingt-deux ans au moment du drame. L’homme avait entamé cette action le 15 septembre devant le monument du Soldat inconnu, un lieu symbolique au cœur de la capitale.

L’avocate de M. Ruci, également députée, a salué cette issue en affirmant que son client avait réussi à déjouer des manœuvres visant à occulter la vérité. Elle a précisé que les investigations liées à la collision ferroviaire de 2023 étaient désormais relancées et que les plaintes déposées par les familles des victimes avaient été extraites des archives.

La catastrophe remonte au 28 février 2023, lorsqu’un train de voyageurs et un convoi de marchandises sont entrés en collision frontale après avoir circulé plusieurs minutes sur la même voie, en l’absence de tout déclenchement des systèmes d’alerte. Cet événement avait coûté la vie à cinquante-sept personnes et provoqué une onde de choc dans l’opinion publique, suscitant depuis lors de vives exigences de justice.

Plusieurs familles réclament depuis des mois la réalisation de tests toxicologiques complémentaires sur les corps des défunts, afin de vérifier l’hypothèse d’un transport de substances chimiques non déclarées, susceptibles d’avoir provoqué une explosion après l’impact. La grève de la faim de M. Ruci a mobilisé un large mouvement de solidarité et ravivé les manifestations exigeant davantage de transparence.

Selon divers sondages, une majorité de Grecs estiment que le gouvernement a cherché à dissimuler des éléments concernant les causes de l’accident. La justice a, quant à elle, ordonné la mise en accusation de trente-six personnes, dont des cadres des chemins de fer nationaux et de l’opérateur Hellenic Train. Les autorités, de leur côté, soutenaient jusqu’ici que la réouverture de l’enquête risquait de retarder l’ouverture du procès, prévu pour 2026.

Le lourd bilan humain, les retards dans la modernisation des systèmes de sécurité ferroviaire et les interrogations persistantes autour de l’enquête judiciaire ont conduit des centaines de milliers de citoyens à manifester leur mécontentement, dans un climat marqué par une défiance accrue envers la classe politique.

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