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Culture

Un musée de Bristol délesté de plus de six cents pièces de sa collection impériale

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Une opération menée avec une précision chirurgicale dans la nuit du 25 septembre a privé les collections publiques d’objets d’une valeur historique inestimable. Les autorités britanniques sont à la recherche de quatre individus et sollicitent l’aide du public.

Plus de six cents artefacts, qualifiés par les enquêteurs de grande importance culturelle, ont été soustraits des réserves d’une institution muséale de Bristol. Le méfait remonte au mois de septembre dernier. Les forces de l’ordre ont rendu publique cette affaire jeudi, en diffusant des captures d’images de vidéosurveillance où l’on peut voir plusieurs hommes évacuer des sacs en pleine nuit.

L’intrusion s’est produite aux alentours d’une heure du matin dans un bâtiment annexe du Bristol Museum. Ce site abritait une partie des fonds consacrés à l’histoire de l’Empire britannique et du Commonwealth. Le butin comprend une grande variété d’œuvres, des bijoux et des décorations militaires à des pièces d’argenterie, en passant par des sculptures sur ivoire, des bronzes et des échantillons minéralogiques.

Le responsable de l’enquête a souligné l’ampleur du préjudice, évoquant une perte significative pour le patrimoine de la cité. Il a rappelé que nombre de ces objets, issus de dons, constituaient des témoignages uniques sur une période complexe de l’histoire nationale. Les investigations se sont concentrées sur l’analyse des enregistrements vidéo et des indices matériels recueillis sur place.

Les autorités appellent désormais à la vigilance, invitant toute personne susceptible de reconnaître les individus filmés ou d’avoir repéré des pièces similaires en circulation à se manifester. La collection spoliée, gérée conjointement par l’université et le musée de la ville, documente les relations entre le Royaume-Uni et ses anciens territoires d’outre-mer du XVIIIe au XXe siècle.

Un élu local en charge des affaires culturelles a exprimé sa consternation, insistant sur la portée symbolique de ces archives. Elles conservent, selon lui, la mémoire matérielle des existences individuelles, britanniques comme autochtones, marquées par l’ère coloniale. Ces fonds regroupent en effet des effets personnels, des photographies et des documents ayant appartenu à des administrateurs ou à des résidents des anciennes possessions impériales.

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