Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Ukraine-Russie : des négociations sous haute tension sans les présidents

Article

le

Les pourparlers de paix s’ouvrent à Istanbul dans un climat de défiance mutuelle, les deux délégations affichant des positions inconciliables sur fond d’offensive russe persistante.

Une délégation ukrainienne a pris la direction d’Istanbul ce jeudi pour engager des discussions avec des représentants russes, marquant la reprise des négociations directes entre les deux pays après plus de trois ans de conflit. Le président Volodymyr Zelensky, bien qu’absent, a toutefois exprimé son scepticisme quant à la volonté réelle de Moscou de parvenir à un accord, qualifiant la délégation adverse de « simple façade ».

Les échanges s’annoncent tendus après une série de provocations verbales. Les autorités russes ont répliqué vivement aux critiques ukrainiennes, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe allant jusqu’à traiter le chef d’État ukrainien de « clown ». Malgré ces tensions, les négociateurs ukrainiens disposeront d’un mandat pour discuter d’un éventuel cessez-le-feu, sous la direction du ministre de la Défense Roustem Oumerov.

Du côté russe, Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin et figure controversée pour ses positions nationalistes, dirige la délégation. Il a affirmé que ces pourparlers s’inscrivaient dans la continuité des discussions avortées de 2022, tout en se déclarant ouvert à des « compromis » non précisés. Cependant, l’absence des présidents Poutine et Zelensky jette une ombre sur les perspectives de succès.

L’implication de la Turquie, en tant qu’hôte et médiateur, reste un élément clé. Le président Recep Tayyip Erdogan a rencontré son homologue ukrainien avant le début des négociations, mais les positions des belligérants semblent irréconciliables. Alors que Moscou poursuit son avancée militaire dans le Donbass, Kiev exige le retrait des troupes russes et la restitution des territoires occupés.

Les observateurs internationaux, dont les États-Unis, restent prudents. Donald Trump a laissé entendre qu’il ne s’attendait pas à des avancées significatives sans une rencontre directe avec Vladimir Poutine. Dans ce contexte incertain, les pourparlers d’Istanbul s’ouvrent sous le signe du doute, alors que des centaines de journalistes attendent des signes concrets de progrès devant le palais de Dolmabahçe.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus