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Économie

Tensions en Ariège autour d’un abattage sanitaire

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La tentative d’éleveurs de s’opposer à l’euthanasie d’un cheptel infecté a conduit à des confrontations avec les forces de l’ordre jeudi soir, illustrant la profonde crispation autour des mesures sanitaires.

Un rassemblement d’agriculteurs visant à empêcher l’abattage d’un troupeau de plus de deux cents bovins a tourné à l’affrontement dans la soirée de jeudi aux Bordes-sur-Arize. La décision des autorités sanitaires fait suite à la confirmation d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse au sein de l’élevage. Depuis l’annonce de cette mesure, mercredi, des producteurs s’étaient mobilisés pour bloquer l’accès à l’exploitation, avant que l’intervention des gendarmes ne donne lieu à des échanges de projectiles et à l’emploi de gaz lacrymogène.

Le préfet de l’Ariège a indiqué que les propriétaires des animaux avaient donné leur accord à la procédure d’abattage, seul moyen, selon la réglementation en vigueur, d’endiguer la propagation de l’épizootie. Cette version a été immédiatement contestée par les représentants syndicaux présents sur place, qui affirment qu’un des deux frères éleveurs s’y oppose. Les manifestants, issus de plusieurs organisations professionnelles, réclament l’adoption d’un protocole alternatif, prévoyant l’euthanasie uniquement des bêtes malades et le lancement d’une campagne de vaccination élargie.

Les services de l’État maintiennent quant à eux que l’élimination totale du cheptel infecté est une nécessité sanitaire incontournable. Une opération de vaccination doit être engagée dans le département dès que possible. La situation reste tendue sur le terrain, où un groupe d’agriculteurs déterminés persiste à occuper les abords de la ferme. Un cas similaire est attendu vendredi dans les Hautes-Pyrénées, où une autre exploitation fait l’objet d’une mise sous surveillance.

Le débat dépasse le cadre local et oppose désormais les différentes sensibilités du monde agricole sur la stratégie à adopter face à cette maladie. Alors que certains syndicats plaident pour une vaccination massive et préventive, d’autres redoutent les conséquences commerciales d’une telle mesure sur les exportations. Le ministère de l’Agriculture a annoncé l’ouverture de réflexions sur le sujet, dans un contexte où plusieurs foyers ont été identifiés depuis le premier cas confirmé en Savoie, à la fin du mois de juin.

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