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Stockage énergétique et matériaux innovants en lice pour le Nobel de chimie

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Les recherches sur les systèmes de stockage d’énergie et les matériaux poreux capables de capter des gaz figurent parmi les travaux pressentis pour la distinction scientifique suprême.

Les travaux fondamentaux consacrés au stockage énergétique et aux matériaux poreux destinés à la capture de gaz pourraient être distingués lors de l’attribution du prix Nobel de chimie. Cette annonce intervient après les récompenses déjà décernées en médecine et en physique cette semaine, marquant ainsi le troisième volet des distinctions scientifiques majeures.

Plusieurs spécialistes estiment que les recherches ayant des implications environnementales et climatiques présentent des chances sérieuses. Le chimiste américano-jordanien Omar Yaghi, pionnier des réseaux métallo-organiques, apparaît comme un favori potentiel. Ses travaux sur ces structures poreuses permettent notamment le stockage de gaz, la purification de l’eau ou encore servent de catalyseurs pour les énergies propres. La porosité exceptionnelle de ces matériaux en accroît considérablement l’utilité dans le domaine du stockage et de la production énergétique.

Outre M. Yaghi, les chercheurs japonais Susumu Kitagawa et Makoto Fujita sont également cités pour leurs contributions à cette technologie. Le domaine des réseaux métallo-organiques compte un autre candidat sérieux en la personne d’Omar Farha, chercheur américain d’origine palestinienne.

Parallèlement, l’expertise française dans le domaine des batteries pourrait être récompensée à travers les travaux de Jean-Marie Tarascon. Ce spécialiste du stockage électrochimique a révolutionné les technologies des accumulateurs, travaillant d’abord sur les batteries lithium-ion avant de se consacrer aux accumulateurs sodium-ion, particulièrement adaptés au stockage des énergies renouvelables.

D’autres noms circulent dans les cercles scientifiques, dont celui du chimiste américain Harry B. Gray pour ses recherches sur le transfert d’électrons dans les systèmes biologiques, un mécanisme fondamental pour la photosynthèse et l’utilisation de l’énergie cellulaire. Le biochimiste taïwana-américain Chi-Huey Wong est également mentionné pour ses méthodes de synthèse des glucides et des glycoprotéines, tandis que le psychiatre Karl Deisseroth est cité pour ses avancées en optogénétique.

L’attribution récente de la médaille d’or du CNRS à Jean-Marie Tarascon et la reconnaissance internationale des travaux sur les réseaux métallo-organiques confortent les pronostics. L’an dernier, le Nobel de chimie avait récompensé des recherches sur la structure des protéines utilisant l’intelligence artificielle. La récompense, d’une valeur de onze millions de couronnes suédoises, sera partagée entre les lauréats s’ils sont plusieurs à être distingués.

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