Société
Société : Plus de 2.000 enfants dorment à la rue en France, une situation « inadmissible » juge l’Unicef
Plus de 2.000 enfants dorment à la rue en France, selon Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui lancent un cri d’alarme face à une crise qui ne cesse de s’aggraver. Les organisations appellent à des actions urgentes pour mettre fin à cette situation désastreuse.
Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) ont tiré la sonnette d’alarme ce jeudi, dénonçant une situation qu’ils qualifient d' »inadmissible ». Plus de 2.000 enfants, dont 467 âgés de moins de trois ans, ont été contraints de dormir à la rue lors de la nuit du 19 au 20 août, faute de solution d’hébergement après l’appel de leurs familles au 115, le numéro d’urgence pour les sans-abri. Ces chiffres, révélés par le baromètre des deux organisations, témoignent d’une crise qui ne cesse de s’aggraver malgré les promesses gouvernementales.
Adeline Hazan, représentante d’Unicef France, a exprimé son indignation face à cette situation, qu’elle qualifie de « violation flagrante » des droits des enfants, en contradiction directe avec les engagements de la France au titre de la Convention internationale des droits de l’enfant. Cette réalité, loin de s’améliorer, s’aggrave d’année en année, avec des conséquences désastreuses sur la santé mentale, l’éducation et le développement des enfants concernés.
Les statistiques révèlent une augmentation de 3 % par rapport à août 2023, de 27 % par rapport à 2022, et une hausse spectaculaire de 120 % par rapport à 2020. Cette montée en flèche du nombre d’enfants sans abri, en pleine période de rentrée scolaire, souligne, selon Unicef France et la FAS, l’échec des politiques publiques en matière de logement et d’hébergement. Les deux organisations pointent du doigt des politiques « de court terme » et des mesures législatives qu’elles jugent « délétères », telles que la loi anti-squat ou la baisse des aides au logement (APL).
Ces chiffres, bien qu’alarmants, sont probablement sous-estimés. Le baromètre ne prend pas en compte les enfants vivant dans des bidonvilles ou des squats, ni ceux dont les familles n’ont pas contacté le 115. Les mineurs non accompagnés sont également exclus de ces statistiques, rendant la situation encore plus préoccupante.
Face à cette tragédie, les critiques fusent contre l’inaction gouvernementale. Pascal Brice, président de la FAS, rappelle que le gouvernement s’était engagé en 2022 à mettre fin à la situation des enfants sans domicile. Cet engagement reste, selon lui, lettre morte. Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, accuse le gouvernement de « démission », soulignant qu’aucune mesure concrète n’a été prise pour résoudre ce problème.
Pour Unicef France, il est urgent d’agir. Adeline Hazan insiste sur le fait que sans logement, les enfants ne peuvent ni se soigner ni se scolariser dans de bonnes conditions, compromettant gravement leur développement. Les adolescents, quant à eux, sont exposés à des dangers accrus, tels que le trafic ou la prostitution, lorsqu’ils vivent dans la rue.
Unicef France et la FAS appellent à une mobilisation immédiate pour faire de l’enfance sans abri une priorité nationale, soulignant que la France a les moyens financiers de remédier à cette situation, si la volonté politique suit. Il est temps, concluent-elles, que des mesures concrètes soient prises pour protéger ces enfants vulnérables et leur offrir un avenir digne.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
Société
Titres restaurant pour les courses alimentaires: l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2026
L’Assemblée nationale a voté la prolongation de l’utilisation des tickets restaurant pour l’achat de tous les produits alimentaires jusqu’à fin 2026. Une mesure qui, bien qu’approuvée par une large majorité, suscite des critiques de la part des restaurateurs.
L’Assemblée nationale a pris une décision rapide et unanime mercredi pour prolonger jusqu’à la fin de l’année 2026 l’utilisation des tickets restaurant pour l’achat de produits alimentaires en supermarché. Cette dérogation, initialement mise en place en 2022 en réponse à la pandémie de Covid-19, avait déjà été reconduite pour une année supplémentaire en décembre 2023 en raison de la persistance d’une inflation élevée. Avec cette nouvelle extension, les parlementaires souhaitent éviter un retour brutal à la normale pour les consommateurs, permettant ainsi une transition en douceur.
La décision a été accueillie avec un consensus presque total à l’Assemblée, où aucun député n’a voté contre, bien que 75 aient voté en faveur. La secrétaire d’État à la consommation, Laurence Garnier, a souligné l’importance de cette mesure pour éviter toute « mauvaise surprise » aux consommateurs lors de leurs achats alimentaires. Elle a également évoqué l’ouverture de discussions sur une réforme des titres restaurant dès 2025, reconnaissant ainsi que cette prolongation n’est qu’une solution temporaire à une problématique plus large.
Cette prolongation bénéficie directement à environ 5,4 millions de salariés en France, leur permettant d’acheter des produits alimentaires de base comme la farine, les pâtes, le riz, ou encore la viande, avec leurs tickets restaurant. La mesure, qui devait initialement s’arrêter le 31 décembre, a été étendue pour deux années supplémentaires, suite à l’adoption d’un amendement de la députée Olivia Grégoire, pérennisant ainsi l’utilisation des tickets restaurant pour des achats au-delà des traditionnels repas pris à l’extérieur.
Cependant, cette décision n’est pas sans controverse. Les restaurateurs, déjà touchés par la crise sanitaire et économique, expriment leur mécontentement face à cette mesure qui, selon eux, favorise la grande distribution au détriment des petits commerces de proximité. Les députés de la droite, notamment les LR, ont plaidé pour une prolongation d’un an seulement, mettant en avant la nécessité de protéger les restaurateurs d’une perte de parts de marché encore plus grande.
Les débats ont également été l’occasion de souligner la nécessité d’une réforme globale des titres restaurant. Diverses propositions ont été formulées, allant de l’accélération de la dématérialisation des tickets, à la réduction des commissions appliquées aux commerçants, en passant par des initiatives pour promouvoir une alimentation plus saine et durable. Certains députés ont même suggéré d’ouvrir cette mesure aux étudiants, augmentant ainsi la portée sociale de cette aide au pouvoir d’achat.
-
SportsEn Ligne 5 jours
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
-
ÉconomieEn Ligne 4 jours
Les salaires des patrons du CAC 40 explosent : une hausse de 6 % en 2023, avec des rémunérations record
-
FranceEn Ligne 5 jours
Fonction publique: Les fonctionnaires ont été absents 12 jours en moyenne en 2023
-
FranceEn Ligne 4 jours
En 2024, la meilleure station de ski du monde est de nouveau française
-
FranceEn Ligne 6 jours
Assurance chômage et emploi des seniors: le gouvernement « salue » les accords des partenaires sociaux
-
SociétéEn Ligne 6 jours
C8 face à l’Arcom : un combat judiciaire pour sa survie
-
EuropeEn Ligne 6 jours
Le ministre de la Santé croate arrêté, soupçonné de corruption
-
FranceEn Ligne 3 jours
La colère des agriculteurs gronde à nouveau, à quoi faut-il s’attendre en ce début de semaine ?