La majorité municipale de la Ville de Sète continue les hausses d’impôts et de taxes en cette rentrée.
En proie à de grosses difficultés financières, François Commeinhes et sa majorité municipale continuent les hausses d’impôts et de taxes pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de la Ville de Sète et de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM).
En effet après avoir voté ce jeudi en conseil communautaire jusqu’à 65% d’augmentation de taxe pour les entreprises pour 2022, la majorité municipale de la Ville de Sète a voté, ce lundi 27 septembre 2021, une surtaxe de 40% de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires.
L’alourdissement de cette surtaxe n’a pas permis dans les autres villes de régler le problème des locations de type Airbnb auquel la majorité municipale semble s’attaquer bien trop tard. En revanche, c’est un moyen efficace de faire rentrer de l’argent dans les caisses, puisque la taxe d’habitation est supprimée pour 80% des Français. C’est très certainement le but recherché. Cette décision votée hier devrait faire rentrer dans les caisses entre 1 et 2 millions d’euros et venir soulager à court terme les finances de la Ville de Sète.
Pour rappel, confrontée à de graves difficultés financières, la Ville de Sète a dû à plusieurs reprises transférer bon nombre de compétences à Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) pour éviter une mise sous tutelle.
Les oppositions partagées sur cette surtaxe
La mesure fiscale est réclamée depuis plusieurs mois par le groupe d’opposition -Ensemble Sète-. C’est pourquoi, Laura Seguin, se félicite de la mise en place de cette surtaxe, « il est suffisamment rare que nos propositions soient écoutées voire prises en compte ». Mais l’élue d’opposition de gauche, regrette que la majorité municipale ne soit pas allée plus loin, « nous avions proposé de passer à 50 % puis de viser 60 % progressivement en augmentant d’année en année », rappelle-t-elle.
Pour l’Union des Droites c’est un autre son de cloche. Sébastien Pacull dénonce un massacre fiscal. « Lorsque nous cumulons les taxes auxquelles les ménages devront faire face, on appauvrit une population de moins en moins nombreuse en capacité de payer, sans aucune prévisions, ni vision des dépenses à venir », explique-t-il. « Notre groupe vote contre car il militait pour la paix fiscale des ménages », ajoute-t-il.
Mais attention, pour éviter un trop grand matraquage des propriétaires de résidences secondaires, Bercy a tout de même mis un frein à cette surtaxe. Ainsi, après 2023, la taxe d’habitation des résidences secondaires sera liée au taux de la taxe foncière. Si les maires augmentent la fiscalité des résidences secondaires, ils seront donc dans l’obligation d’alourdir la taxe foncière qui touche, elle, tous les propriétaires.
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