Des parents d’élèves dénoncent un chantier bruyant et poussiéreux mais aussi une démocratie participative inexistante à ville de Sète. Les aménagements ne répondent pas aux besoins du quartier.
La pluie de vendredi n’a pas arrêté les parents mécontents qui souhaitaient manifester leur désaccord et bloquer un chantier à l’angle des rues Paul-Valéry et Villefranche.
En effet, les parents d’élèves de l’école élémentaire Paul Bert et du Collège-Lycée Paul Valéry de la ville de Sète, se sont rassemblés ce vendredi à 14h pour demander l’arrêt des travaux. Ils craignent que le chantier nuise à la santé de leurs enfants. « Il y a un bruit énorme sur ce chantier, les enfants entendent le marteau piqueur comme s’il était dans leur classe. Il y a énormément de poussière, les professeurs ne peuvent même pas ouvrir les fenêtres alors que c’est fortement recommandé en période de crise sanitaire de faire circuler l’air dans la classe », nous explique un parent d’élève qui a participé au rassemblement.
Vendredi à 14h au moment du rassemblement le chantier était à l’arrêt. Les parents dénoncent plusieurs problématiques.
Les touristes sont plus importants que les enfants
Le chantier qui a débuté en octobre 2020, n’a toujours pas donné naissance à la placette initialement prévue à cette endroit. Les travaux ont été interrompus pendant la saison estivale, la Ville de Sète explique des retards, les parents ont un tout autre sentiment.
« On a l’impression que les touristes sont plus importants que les enfants pour la ville. Certes les touristes c’est bien pour l’économie locale mais je ne pense pas que cela doit se faire au détriment des enfants », témoigne un parent rencontré sur place. « Deux mois sans faire avancer ce chantier pour ne pas gêner les belles journées des touristes ce n’est pas acceptable. Ce chantier qui a débuté 2020 aurait dû se terminer depuis bien longtemps et surtout avant la rentrée scolaire », ajoute-t-il.
Une démocratie participative inexistante
Les parents d’élèves qui se sont rassemblés sont pour la grande majorité des résidents du quartier. Ils dénoncent une démocratie participative inexistante qui n’associe pas les habitants à l’aménagement du quartier.
En effet, les parents regrettent que les habitants du quartier ne soient pas consultés concernant les aménagements. « on découvre les choses, personne n’est au courant de rien. Il y a du béton de partout et bizarrement personne n’est consulté concernant l’aménagement du quartier », nous explique un habitant rencontré sur place vendredi en début d’après-midi.
Bien qu’il existe des Conseils de quartier et Conseils citoyens à Sète, les habitants affirment ne jamais avoir été invités pour donner leur point de vue, « avec les problèmes de cantine qu’on rencontre dans cette école avec un réfectoire étroit, c’est une aberration de faire une placette pour les beaux yeux des touristes. Mais vous voulez le dire à qui ? Il n’y a personne pour vous écouter », témoigne un résident du quartier.
Un placette au lieu d’agrandir une cantine surchargée
D’autres parents partagent le même point de vue concernant le réfectoire trop petit de l’école Paul Bert, « je ne comprends pas pourquoi on n’agrandit pas ce réfectoire trop petit au lieu de faire une placette. Nos enfants mangent en 3 services et 17 min chrono en main. C’est inacceptable que des enfants déjeunent dans ces conditions. Des anciens directeurs avaient déjà soulevé le problème mais rien ne bouge », raconte un parent d’élèves.
Avant de conclure, « le jour des inscriptions les services de la ville déconseillent aux parents d’inscrire les enfants à la cantine Paul Bert tellement elle est surchargée, et quelqu’un a décidé à la mairie de créer une placette au lieu d’agrandir le réfectoire. Je sais pas quoi vous dire de plus ».
L’aspect sécuritaire a aussi été mis en avant par les parents d’élèves. Des véhicules d’entreprise des BTP stationnent sur les trottoirs à proximité du chantier. Les enfants n’auraient pas d’autres choix que de marcher sur la route où il y a eu un grave accident l’année dernière au même endroit.
Contactée par notre rédaction la ville de Sète n’a pas souhaité répondre à nos questions.
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