Une foule immense s’est rassemblée ce samedi au Vatican pour rendre un dernier hommage à François, figure emblématique de l’Église moderne, dont le message humaniste a transcendé les frontières.
Dès les premières lueurs du jour, des dizaines de milliers de personnes ont afflué vers la place Saint-Pierre, transformée en un vaste mausolée à ciel ouvert. Parmi eux, des anonymes venus des quatre coins du monde côtoient des dirigeants politiques et des membres de familles royales, tous unis dans un même recueillement. Les visages sont marqués par l’émotion, certains brandissant des portraits du défunt pontife, d’autres priant en silence.
La cérémonie, d’une solennité rare, a rassemblé près de 140 000 personnes, selon les premières estimations. Des figures politiques de premier plan, dont le président américain, ont fait le déplacement, suscitant des attentes autour de possibles rencontres diplomatiques en marge de l’événement. Les forces de sécurité, déployées en nombre, ont veillé à ce que les hommages se déroulent dans le calme, avec des mesures sans précédent, incluant une zone d’exclusion aérienne et des tireurs d’élite postés sur les toits.
Cette marée humaine témoigne de l’impact considérable laissé par celui que beaucoup surnommaient le « pape des marginaux ». Son engagement inébranlable en faveur des plus démunis, son appel incessant à la paix et son ouverture d’esprit ont marqué les esprits bien au-delà des cercles religieux. Des messes commémoratives ont été organisées jusqu’à Buenos Aires, sa ville natale, où des milliers d’Argentins se sont rassemblés pour lui rendre hommage.
Après la célébration, le cercueil a été transporté vers la basilique Sainte-Marie-Majeure, lieu de sépulture choisi par François lui-même. Une symbolique forte pour cet homme qui avait fait des pauvres le cœur de son pontificat. Une modeste plaque, gravée simplement de son nom, marquera désormais sa dernière demeure.
Dans les prochaines semaines, les cardinaux se réuniront en conclave pour désigner son successeur, une décision qui façonnera l’avenir de l’Église catholique. Mais aujourd’hui, c’est avant tout la mémoire d’un homme exceptionnel qui est honorée, dans un élan de ferveur et de reconnaissance sans précédent.