Sports
Roland-Garros: en plein blues, Monfils ne répond plus
Pour la première fois depuis quinze ans et ses débuts à Roland-Garros, Gaël Monfils a chuté dès le premier tour sur la terre battue parisienne lundi, symbole d’une reprise post-Covid-19 à l’opposée de son joli début de saison.
Neuvième mondial et meilleur Français, Monfils a donné lundi l’impression d’être perdu sur le court Suzanne-Lenglen, et a erré pendant plus de deux heures et demie, pour finalement s’incliner en quatre manches (6-4, 7-5, 3-6, 6-3) face au Kazakh Alexander Bublik (49e).
Demi-finaliste Porte d’Auteuil en 2008, « la Monf » (34 ans) est arrivé à Paris plein de doutes, après des revers d’entrée à Rome puis Hambourg, ses deux tournois de reprise après six mois de pause imposés par la pandémie de Covid-19. Il avait fait le choix de renoncer à la mini-tournée américaine (Masters 1000 de Cincinnati puis US Open) concentrée à New York.
En l’espace de quatre sets lundi soir, il a affolé les statistiques dans le mauvais sens: 58 fautes directes, 12 doubles fautes pour seulement cinq aces. Rédhibitoire, même contre Bublik qui n’a jamais dépassé le deuxième tour à Roland-Garros (2019).
« Pas de mots »
« Je n’ai pas de mots. C’est mon pire match (à Roland-Garros, NDLR). Je pense que ça s’est vu que je n’ai pas de très bonnes sensations en ce moment », a commenté Monfils.
Et pourtant, même en jouant très mal, Monfils a eu des occasions: il a mené 3-0 dans la première manche, a compté deux fois un break d’avance dans le deuxième set, et a encore pris les devants dans le quatrième. Mais il est passé complètement à côté dans les moments clés, à l’image de ses trois doubles fautes commises alors qu’il servait pour le gain de la deuxième manche.
« Je ne joue pas bien, tout simplement. J’ai mal géré le moment, a-t-il reconnu. Forcément, je suis déçu. »
Ce revers d’entrée confirme la mauvaise passe du N.1 français depuis la reprise post-Covid-19. Sa saison avait pourtant démarré sur un très bon rythme, entre un huitième de finale à l’Open d’Australie, deux titres à Montpellier puis Rotterdam, et une demi-finale à Dubaï.
Mais depuis, la mécanique est grippée. « J’ai perdu le rythme », a-t-il concédé.
Corentin Moutet, également battu au premier tour, n’a rendu les armes contre l’Italien Lorenzo Giustino qu’après 6h05 d’un combat homérique en cinq sets (0-6, 7-6 (9/7), 7-6 (7/3), 2-6, 18-16). Ce qui en fait le deuxième match le plus long de l’ère Open sur l’ocre parisien, derrière les 6h33 entre Fabrice Santoro et Arnaud Clément en 2004.
Thiem et Nadal sereins
A l’opposée du blues de Monfils, Dominic Thiem, lauréat de l’US Open il y a deux semaines et double finaliste sortant de Roland-Garros, a passé son premier test avec brio contre Marin Cilic (6-4, 6-3, 6-3), dans des conditions de jeu qui lui ont rappelé sa jeunesse.
« Je suis Autrichien, je sais ce que c’est de jouer dans ces conditions froides. Quand j’étais juniors et quand je jouais des Futures (la 3e division du tennis, NDLR), c’était tout le temps comme ça, dix, quinze degrés. J’adore quand le court n’est pas trop rapide et que j’ai du temps (pour poser mon jeu) en fond de court », raconte-t-il.
Rafael Nadal, moins fan des conditions extrêmes de ce Roland-Garros automnal en raison de la pandémie de Covid-19, a rendu une copie très propre (6-4, 6-4, 6-2) face au Bélarusse Egor Gerasimov (83e).
S’il triomphait pour la treizième fois sur la terre battue parisienne, le Majorquin égalerait le record de couronnes en Grand Chelem (20) établi par Roger Federer (convalescent après une double opération du genou droit).
A l’inverse de Thiem et Nadal, Serena Williams, legging, jupe et haut à manches longues noirs, a connu un décollage poussif. L’Américaine a eu besoin d’un set – long de 72 minutes – pour se mettre en jambes : menée 4-2, puis 5-4 service à suivre par sa compatriote Kristie Ahn (102e), elle s’en est sortie au jeu décisif. Ahn n’a plus inscrit le moindre jeu ensuite.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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