Occitanie
Régionales – Sète : Écologie et relocalisation, thématiques majeures pour Myriam Martin et la liste Occitanie populaire
Myriam Martin, tête de liste Occitanie populaire, est venue samedi 5 juin à Sète, pour parler de ce que sont, pour elle, les grands enjeux à venir pour la région et pour Sète
6 %, c’est le score que prévoient les sondages pour la liste menée par la France Insoumise. Insuffisant pour se maintenir, mais assez pour continuer à se battre. . Si Carole Delga disait il y a quelques jours « La sécurité, c’est de gauche », pour Myriam Martin la gauche est avant tout écologique et sociale.
Un axe écologique majeur
Un enjeu plus qu’important pour la liste menée par l’Ariégeoise, qui évoque : « Un monsieur est venu nous voir pour parler de la pollution autour de Sète, il parlait du canal, de l’étang de Thau, de l’absence de protection pour les ostréiculteurs. Le but c’est que les gens puissent vivre du fruit de leur travail et si on leur détruit leur environnement, ils ne pourront plus vivre de la pêche par exemple. Pourtant, c’est bien ce qui a fait la richesse de Sète ». La région, dirigée par Carole Delga, a mené des projets environnementaux dans la ville, et notamment dans le port, mais pour Myriam Martin, il y a une vraie contradiction dans ces politiques : « Carole Delga (…) développe tous les projets qui sont écologiquement désastreux (…) si on ne prend pas un changement radical, on ne changera rien ».
Autre point noir : le tourisme. Si la tête de liste LFI n’est pas foncièrement contre cette activité économique, elle préférerait qu’elle soit plus respectueuse de l’environnement et qu’elle ne prenne pas l’ascendant sur d’autres secteurs, comme la pêche. Pour représenter cette ambition écologique, la liste L’Occitanie en Commun abrite le jeune parti « Génération Climat ». Une structure qui a pour origine la marche pour le climat, et dont la seule représentante en Occitanie est Zoé Gauthiey. Celle-ci nous précise : « Dans cette liste, l’urgence écologique est très importante. On se bat (génération climat) au nom de la justice écologique et sociale, et on voudrait être présent dans les institutions ».
Si l’écologie prend une place importante dans le discours de Myriam Martin, l’économie et le social ne sont pas en reste non plus.
« Relocaliser, produire sur place, et former en amont »
La conseillère régionale sortante se dit prête à mettre en place une vice-présidente à la relocalisation. C’est dire si le sujet est crucial. Relocaliser, et placer des unités de production sur tout le territoire, notamment dans l’arrière-pays, c’est la proposition que fait la liste Occitanie populaire. Myriam Martin dit réfléchir, par exemple, à installer, dans l’Aude des unités de production de paracétamol afin de ne plus dépendre de la Chine. Le projet ? Diversifier les activités. Pour Sète, il y aurait : « le recyclage des bateaux et la production de produits alternatifs à partir de coquilles ». Une relocalisation et des formations qualifiantes, tout cela afin de préserver l’emploi, une forte inquiétude pour la candidate. Pour elle, mais aussi pour sa colistière sétoise Madeleine Estryn : « Mettre les gens en emplois précaires, ça aggrave tout. Quand une région donne des aides aux entreprises, elle peut les donner avec des contreparties sociales. On ne peut pas précariser l’emploi et recevoir de l’argent en même temps ».
De nombreuses politiques à mener donc, mais avec quel argent ?
Prendre l’argent là où il est
« On va prendre l’argent là où on ne devrait pas le donner », clame la candidate insoumise, avant de continuer : « Je prends l’exemple de Port-la-Nouvelle. Sur les deux tranches de travaux, au bas mot on est à 500 millions d’euros sur un port qui est privatisé. On privatise un port, donc, financé par l’argent public (…) Avec 500 millions d’euros, on fait 10 lycées ». Mais ce n’est pas tout, Myriam Martin évoque aussi le budget communication de la région qui s’élève, selon elle, à plusieurs dizaines de millions d’euros. Un budget qu’elle souhaiterait réorienter, notamment dans la vie démocratique afin d’intéresser les citoyens aux politiques de la région. La réorientation des budgets est donc une solution, mais elle n’est pas la seule : « Aujourd’hui on peut très bien investir en s’endettant, il y a de la bonne dette. Nous on dit oui, on investit pour le futur ». S’il est vrai que la dette ne coûte rien en ce moment, pour combien de temps encore ?
Rendez-vous les 20 et 27 juin dans les urnes, pour les élections régionales.
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