De la gastronomie à l’art, il n’y a qu’un pas ! Quelques expérimentations scientifiques, alliées à un ostréiculteur de l’étang de Thau, et on obtient des huitres colorées.
De la couleur et de l’unicité dans l’assiette : c’est le nouvel enjeu de la Maison Tarbouriech !
Chin-Long Ky, chercheur en génétique et génomique a longtemps travaillé sur la couleur de la nacre et les perles de Tahiti. Ces recherches lui ont permis d’identifier le potentiel des huitres de couleur à Thau. Son association avec Florent Tarbouriech apparait ainsi comme une évidence : associer la génétique et la gastronomie, créant un colosse marketing.
L’aventure de la couleur des huitres a à proprement démarré il y a presque 15 ans. L’homme d’affaire parle du fait qu’il s’agit avant tout de « rencontre entre passionnés », après avoir rencontré Chin-Long Ky à Tahiti. Il a recontacté Chin-Long Ky en voyage au Japon, et « la passion et l’envie de découvrir et toujours innover » prenait le dessus.
Mais finalement, nature ou artifice ?
Florent Tarbouriech nous raconte que les huitres, selon leur provenance arborent différentes couleurs. Elles seront plutôt naturellement grise en Bretagne, beige à Arcachon, et marrons à Bouzigues.. Jusqu’à la découverte d’une couleur encore jamais vue ailleurs : « Dès 2006/2007, on a vu une couleur un peu rosâtre apparaître, et on a commencé à les étudier de plus en plus près jusqu’à ma rencontre avec Chin, là ou on a pu comprendre comment on peut accentuer ou comprendre la couleur »
Chin Long Ky expliquait au micro de France 3 qu’il y avait « certains individus présentant des pigmentations assez atypiques : soit dorées, soit violettes alors on les a mises de côté, échantillonnées et conditionnées pour la reproduction »
Finalement, la couleur de ces produits est naturelle, il ne s’agit pas de pigments artificiels ou de colorant, mais bien de reproduction visée pour accentuer les couleurs.
D’un point de vue non pas génétique mais bien technique, le naturel est partiel, mais tout est mis en oeuvre pour préserver la qualité de l’huitre en reproduisant son milieu naturel par la technologie : « On n’a rien inventé en permettant d’avoir de l’énergie dans les étangs. Là où on a créer, c’était juste la bonne idée de dire : pour améliorer la qualité des huitres, il faut juste leur donner des conditions de vie naturelles. »
Florent Tarbouriech explique comment vivent ces huitres, et aborde la difficulté à les cultiver selon les règles d’ostréiculture sur le bassin : « elles sont censées grandir en eaux profondes, mais nous n’avons rien, alors on a reproduit les marées absentes en Méditerranée, et on les a automatisées, mécanisées et on les pilote »
Malgré les défis, il ne tarde à la Maison Tarbouriech de les commercialiser.
Sur le marché, pour qui, et quand ?
Ces huitres, elles nécessitent alors beaucoup de temps, de moyens et de d’entretien. Pour l’instant, il existe quelques dizaines de milliers d’huitres expérimentales, et « pour faire les croisements, il faudra passer par des phases expérimentales qui dureront au moins 2 à 3 ans »
Pour l’instant donc, il y en aura surement sur le marché notamment « à titre de tests, plutôt qu’en phase de commercialisation pure et dure. Il faudra 2 ou 3 ans minimum. »
Alors un peu de patience pour les déguster sans mauvaises surprises au niveau du goût. Florent Tarbouriech tient à « faire plaisir aux clients, en leur faisant découvrir le champ des possibles, en gardant l’important : la chair et le goût »
Il espère également que de nouveaux clients soient intéressés par la démarche, mais « on ne fait pas un produit pour viser la lune, on le fait pour le plus grand nombre, les curieux et ceux intéressés par la nature »
Si l’on pourra compter sur l’esthétique des produits de la maison Tarbouriech, on pourra aussi compter sur l’identitaire et la localité. Le producteur fait partie du label « Huitres et moules de Méditerranée » : « c’est une marque identifiant géographiquement le produit, pour que le consommateur retrouve ses origines et on garde toute la tracabilité. »
Cette marque valide le territoire, elles ne viennent pas forcément de Thau même, mais leur provenance est claire.
Rendez-vous sur le bassin de Thau dans les Maisons Tarbouriech pour voir et goûter de vous-même à ces huitres violettes, dorées ou roses.
L’adjoint au maire de Gigean officialise sa candidature pour les élections municipales de 2026. À la tête de la liste « Innovons Ensemble ! Imaginer le Gigean de demain », il mise sur l’expérience, la concertation et une gestion responsable pour convaincre les électeurs.
À Gigean, la campagne pour les élections municipales de 2026 s’ouvre avec une première candidature officielle. Marc Gonzalez, actuel premier adjoint au maire, a annoncé son engagement à la tête de la liste “Innovons Ensemble ! Imaginer le Gigean de demain”. Fort de son expérience au sein de l’équipe municipale, il ambitionne d’apporter « un nouvel élan à la ville », en mettant au cœur de son action « l’honnêteté, la solidarité et la bienveillance », selon les termes du communiqué officiel.
Figure bien connue du paysage local, Marc Gonzalez a toujours privilégié un travail collectif au service de l’intérêt général. En tant que premier adjoint, il a acquis une connaissance approfondie des enjeux de la commune et entend aujourd’hui capitaliser sur cette expertise pour mener Gigean vers une nouvelle dynamique de développement. Conscient que l’avenir de la ville ne peut reposer sur une seule personne, il affirme que cette campagne « ne sera pas celle d’un homme seul, mais celle d’une équipe soudée, animée par une volonté commune de servir Gigean ».
Dans cet esprit, le candidat souhaite placer les habitants au cœur du processus décisionnel. Plutôt que de proposer un programme figé, il privilégie une démarche participative, en organisant dans les mois à venir des réunions publiques destinées à recueillir les attentes et les préoccupations des Gigeannais. « Nous avons fait le choix de co-construire notre programme avec les habitants », insiste-t-il, illustrant ainsi une volonté d’impliquer directement la population dans l’élaboration des projets à venir.
Les priorités affichées par le premier adjoint s’articulent autour de plusieurs axes structurants. La sécurité figure en tête des préoccupations, avec la volonté d’ »assurer la tranquillité des habitants en renforçant les moyens d’action et de prévention ». Le cadre de vie n’est pas en reste, avec une attention particulière portée à « la propreté, la valorisation des espaces publics et la préservation de l’environnement ». Par ailleurs, la dynamisation de l’économie locale constitue un enjeu clé pour renforcer l’ »attractivité » de Gigean, notamment en soutenant le commerce et en encourageant l’implantation de nouvelles activités. Enfin, Marc Gonzalez met un point d’honneur à favoriser le vivre ensemble, en développant des initiatives citoyennes et intergénérationnelles.
Conscient des contraintes budgétaires, le candidat insiste sur la nécessité de mener une gestion rigoureuse et réfléchie des finances locales. « Notre ambition est grande, mais elle sera menée avec pragmatisme et responsabilité budgétaire », assure-t-il, en prônant des projets à la fois « ambitieux et économes », où chaque euro investi devra contribuer à une amélioration durable de la qualité de vie des habitants.
Avec cette candidature, Marc Gonzalez marque le coup d’envoi de la bataille municipale à Gigean. Son expérience, sa proximité avec les citoyens et son approche participative seront-elles suffisantes pour convaincre une majorité d’électeurs ? La campagne ne fait que commencer, et les prochaines semaines seront déterminantes pour mesurer l’adhésion des Gigeannais à cette nouvelle dynamique.
Alors que la Région Occitanie adopte son budget primitif 2025, Cédric Delapierre, conseiller régional et probable candidat aux municipales de Frontignan, exprime ses inquiétudes quant à l’évolution de la gare multimodale et la hausse des dépenses régionales.
Lors de la dernière séance du conseil régional, Cédric DELAPIERRE a réaffirmé son engagement à suivre de près le projet de la gare multimodale de Frontignan, annoncée par Carole DELGA, présidente de la Région Occitanie. Il a interpellé l’exécutif régional sur l’état d’avancement du dossier et s’est étonné du retard dans la transmission des documents demandés en décembre dernier. Face à l’absence de réponse, il a dénoncé un manque de transparence et une gestion administrative défaillante.
Dans le même temps, il s’est montré particulièrement critique à l’égard du budget 2025 adopté par la majorité régionale, notamment en raison des hausses de charges et de dépenses. Si Carole DELGA justifie ces augmentations en mettant en avant l’investissement régional — l’Occitanie restant la première région française en la matière — Cédric DELAPIERRE estime que ces choix pèsent trop lourdement sur les finances publiques.
La présidente de Région, a défendu une politique axée sur cinq priorités — le pouvoir d’achat, l’emploi, la santé, la transition écologique et l’action citoyenne—. Elle a rappelé les projets structurants pour l’Occitanie, comme la mise en service d’éoliennes en mer, la réouverture de lignes ferroviaires ou encore la gratuité des transports pour les jeunes. Toutefois, Cédric DELAPIERRE maintient que ces ambitions ne doivent pas occulter la nécessité d’une gestion budgétaire plus rigoureuse. Le budget primitif a finalement été adopté à une large majorité, tandis que les élus du Rassemblement National se sont opposés au texte.
Au-delà de cette intervention, Cédric DELAPIERRE intensifie sa présence à Frontignan et n’hésite pas à faire remonter à la Région les problèmes rencontrés par les habitants de la commune, confirmant ainsi son ancrage local et laissant peu de doute sur son intention de briguer la mairie. Face à Michel ARROUY, maire socialiste sortant, le duel s’annonce frontal et décisif.
Dans un bassin de Thau où la droite s’est affirmée ces dernières années, Frontignan représente l’ultime bastion socialiste, une position que Cédric DELAPIERRE entend bien faire basculer. Les autres candidatures, si elles émergent, ne pèseront que marginalement sur l’issue de ce face-à-face qui s’annonce comme le véritable enjeu de cette élection municipale 2026.
La Cour administrative d’appel de Toulouse met un point final au différend opposant la Région Occitanie aux entreprises constructrices de la digue du port de Sète. Un jugement décisif qui laisse trois sociétés privées face à leurs responsabilités.
Dans un arrêt rendu le 4 février 2025, la Cour administrative d’appel de Toulouse a annulé le jugement du tribunal administratif de Montpellier, qui avait initialement condamné la Région Occitanie à rembourser 5,6 M€, aux sociétés de construction impliquées dans la réalisation de la digue du port de Sète. Désormais, ces dernières devront assumer seules le coût des désordres survenus sur l’ouvrage.
L’affaire remonte à 2011, lorsqu’une série de mouvements anormaux de la structure causés par la houle est apparue sur la digue, compromettant sa solidité face aux assauts des vagues. L’expertise diligentée à la demande de la Région Occitanie avait mis en lumière des vices de conception et d’exécution, engageant la responsabilité des constructeurs au titre de la garantie décennale.
Après une première condamnation des entreprises en 2017, modifiée en appel en 2019 par la Cour administrative d’appel de Marseille, puis confirmée par le Conseil d’État en 2020, les sociétés RAZEL BEC, OCÉLIAN et BOUYGUES TP avaient tenté une nouvelle offensive judiciaire. Leur argument, la Région Occitanie, devenue maître d’ouvrage de la digue après son transfert de l’État en 2007, devait assumer les fautes commises par le service maritime et de navigation du Languedoc-Roussillon [SMNLR], qui aurait été sous sa responsabilité après le transfert de l’ouvrage.
Un premier succès leur avait été accordé en novembre 2022, lorsque le tribunal administratif de Montpellier avait condamné la Région Occitanie à prendre en charge 81 % des sommes qu’elles avaient été contraintes de verser. Mais la Région, refusant de porter seule le fardeau d’un ouvrage dont elle n’avait ni conçu ni dirigé les travaux, avait fait appel de la décision.
Début février, La Cour administrative d’appel de Toulouse a finalement donné raison à la Région Occitanie, rejetant la demande des constructeurs et annulant le jugement du tribunal administratif de Montpellier.
Selon les juges, les entreprises auraient dû soulever plus tôt l’argument de la faute du maître d’ouvrage pour tenter d’échapper à leur responsabilité. Le principe du « recours parallèle », qui empêche une partie de relancer une affaire sous un autre angle après une condamnation définitive, leur a été fatal. L’affaire avait été jugée, et il était trop tard pour réécrire l’histoire.
Avec ce jugement, les trois sociétés de construction doivent maintenant assumer seules la facture de 6,9 M€ ainsi que les 289 841,06 € de frais d’expertise. Les entreprises devront également rembourser 1 500 € à la Région au titre des frais de procédure, tandis que leur demande d’indemnisation des frais de justice a été rejetée.
Avec cette décision, la justice clôt un chapitre houleux de l’histoire du port de Sète. Mais elle laisse une interrogation en suspens, à qui revient vraiment la responsabilité des erreurs initiales ? Une question qui, cette fois, restera sans réponse judiciaire.